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ZE LORD OF THE RING
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26 août 2010

INGLORIOUS BASTERDS

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Un film de Quentin Tarantino, réalisé en 2009.
Avec Brad Pitt, Eli Roth, Til Schweiger, Daniel Brühl, Diane Kruger, Christoph Waltz, Melanie Laurent et Michael Fassbender

  • Lien vers la critique de Kitano Jackson : http://kitanojackson.canalblog.com/archives/2010/08/27/18907125.html#comments

Dans la France occupée de 1940, Shosanna Dreyfus (Mélanie Laurent) assiste à l'exécution de sa famille tombée entre les mains du colonel nazi Hans Landa (Christoph Waltz). Shosanna s'échappe de justesse et s'enfuit à Paris où elle se construit une nouvelle identité en devenant exploitante d'une salle de cinéma. Quelque part ailleurs en Europe, le lieutenant Aldo Raine (Brad Pitt) forme un groupe de soldats juifs américains pour mener des actions punitives particulièrement sanglantes contre les nazis.

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Quentin Tarantino est un réalisateur véritablement polémique : certains aiment ses films, d'autres non. C'est le cas pour tout autre réalisateur, me direz-vous, mais pour Tarantino, il y a une véritable ligne entre ses admirateurs et ses détracteurs, donc autant être clair : si ses premiers films sont relativement "faciles d'accès", ce n'est pas tellement le cas de ce Inglorious Basterds. En effet, certains y voient une bouse absolue, alors que d'autre, comme moi, y voient le meilleurs film de Quentin Tarantino voire un des meilleurs films jamais faits (même si au passage, je considère ce Inglorious un peu moins bon que Pulp Fiction, mais chacun sa vision des choses.). Il est une chose à dire tout de même : Quentin Tarantino à commencé à écrire le scénario de ce film entre Pulp Fiction et Jackie Brown, et il est clair que celui-ci est carrément impeccable. Si la trame du film ne brille pas par son originalité, même s'il est clair qu'il est étoffé et travaillé, attendez-vous par contre à des dialogues dont chaque réplique pète les tympans, à des scènes de suspense à la tension extrême, à un jeu d'acteur impeccable (sauf peut-être les acteurs français pas toujours très convaincants, mais j'y reviendrai plus tard.), à un second degré absolument excellent mais également à un message final très bien introduit. En effet, il ne fait aucun doute que Quentin Tarantino, en donnant une telle importance au cinéma du personnage de Shosanna et en (SPOILER) faisant mourir Hitler et ses partisans les plus gradés à l'intérieur de ce dernier (FIN DU SPOILER) à voulu signifier au travers de son film que le cinéma était une arme, capable de changer les choses voire même le cours de l'histoire.

Quentin Tarantino à également joué la carte de la caricature sur Inglorious Basterds, puisqu'en effet, beaucoup de personnages sont de véritables caricatures d'anciens clichés. Par exemple, le colonel Hans Landa, un personnage très réussi et campé avec brio par Christoph Waltz (Ce mec à 50 ans, et en des dizaines d'années de carrière, Inglorious Basterds est son premier grand rôle... Comment un mec avec un tel potentiel n'a t-il pas été repéré avant?) parlant le français, l'anglais, l'italien et bien évidemment l'allemand, portant plus de médailles que sa chemise ne peut en porter, est évidemment une caricature. Toutefois, ne pensez pas que parce que le personnage est la caricature d'en quelque sorte un cliché, il va devenir tout gentil tout drôle, bien au contraire, puisque ce cher Hans Landa, vous allez vous en souvenir mes amis. Chaque scène à laquelle il participe est un moment exceptionnel de suspense, et de surprise, puisque ce personnage à la manie de la jouer amical pour se transformer en assassin comme on les aime passé un temps. Par ailleurs, parlons-en, de ce suspense que Tarantino s'amuse à mettre en place sur une grande partie du film. Interrogatoires, standoff méxicain, tout y passe, mais soyez prévenus : chaque scène est dôtée d'une tension extrême, presque insoutenable. Surpassant les prouesses de Brian De Palma en ce domaine (qui est pourtant mon "distilleur de suspense" favori) Quentin Tarantino risque de vous faire faire dessus plus d'une fois, il suffit de prendre la première scène comme exemple, dont la tension monte crescendo pour finir sur une explosion de violence. La violence, par ailleurs, même si le film est bercé par un second degré et une exagération constante ("Gorlami" ceux qui ont vu le film comprendront), est très présente, il suffit pour s'en rendre compte de voir la première apparition notable d'Eli Roth à l'écran, grand moment de violence, qui, accompagnée d'effets gores bien sentis de temps en temps, échelonne tout le film. Une petite remarque tardive, on pourrait également qualifier le personnage de Fredrick Zoller comme une caricature, super-soldat ayant tué plus de 300 soldats en Italie a lui seul, le court-métrage La fierté de la nation tourné pour les besoins d'Inglorious Basterds ou Daniel Brühl (Fredrick Zoller) joue le rôle principal, est la justement pour approfondir ce ressenti : Fredrick Zoller et bien d'autres personnages du film ont l'air d'être tout droit issus de BD.

Mais ce contraste entre violence, suspense et second degré est une grande partie de ce qui fait le film, si l'on met complètement à part le message qui y est distillé. En effet, certaines scènes vous feront vous chier dessus alors que d'autres vous feront le même effet... De par le rire. Je veux dire, qui n'a pas éclaté lors de cette scène ou Brad Pitt, Eli Roth et Omar Doom doivent faire semblant d'être italiens mais ont un accent absolument déplorable, se retrouvent face à ce polyglotte d'Hans Landa qui éclate de rire devant tant de nullité dans leur accent? Ce mix d'humour et de violence brute est extrêmement réussi, toutefois, ce ne serait sans doute pas le cas sans les acteurs qui animent Inglorious Basterds. Comme je le disais, même si nos acteurs (les français, quoi) sont parfois peu crédibles, en contrepartie, Brad Pitt, Eli Roth, Til Schweiger crèvent l'écran, mais nous retiendrons surtout Christoph Waltz. Acteur allemand ayant passé plusieurs décennies à jouer dans des séries allemandes (notamment Derrick...), il est étonnant qu'il n'ait pas été repéré plus tôt. En effet, ce dernier à tout d'un grand acteur : crédibilité, charisme et incarne à merveille le mother fucker de ce Inglorious Basterds. Pour en finir avec cette critique (éloge serait plus adéquat, cela dit), Inglorious Basterds est une expérience à faire, même pour les détracteurs de Tarantino, car c'est un film très différent de ses précédentes œuvres, rien que pour ses terribles scènes de tension et ses acteurs géniaux. Ma conclusion est simple : Inglorious Basterds est sans conteste le meilleur film de l'année 2009, un des meilleurs films sortis depuis un bout de temps et un grand film, à voir absolument.

-Ze Ring-

inglorious
Je crois qu'il s'agit de mon chef d'oeuvre.

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25 août 2010

RESERVOIR DOGS

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Un film de Quentin Tarantino, réalisé en 1992.
Avec Harvey Keitel, Steve Buscemi, Michael Madsen, Laurence Tierney, Chris Penn et Tim Roth.

Après un hold-up raté, une bande de truands règle les comptes pour savoir lequel d'entre eux les à trahis.

Tous ceux qui ont vu Reservoir Dogs savent que ce film désormais culte est très loin de briller par son scénario mais plutôt par la façon dont celui-ci amené et dont Quentin Tarantino, dont c'est à l'époque le premier film, laisse planer un certain mystère sur l'histoire et ne révèle ses personnages, brillamment incarnés par de grands acteurs (Harvey Keitel, Michael Madsen entre autres, ainsi que Chris Penn, malheureusement décédé en 2006... RIP.) campant le rôle de voleurs professionnels portant chacun le nom d'une couleur, dont le plan tourne mal et règlent leurs comptes (et ce pendant presque tout le film) dans une seule et même pièce sur fond de musique des 70's. Grand film à dialogue (en effet, on parle de Tarantino à l'ancienne la, dans Reservoir Dogs, pas de bataille rangées entre 40 yakuzas et une blonde sanguinaire), dès les premiers moments, le spectateur sait à quoi il doit s'attendre : un film de gangsters classe, avec des acteurs géniaux et crédibles de bout en bout et surtout à 1 heure et demi particulièrement violente, et je peux vous assurer que sur ce dernier point, vous allez en avoir pour votre argent, car même si les scènes de violence ne sont pas légion dans le film, elles ont un impact très important. La violence, cependant, ne vient ici pas d'images absolument atroces et intenables mais du fait que les personnages sont décrits comme complètement humains et peuvent mourir en un clin d'œil, et ce style de violence continuera à être utilisé dans les films de Tarantino, alors que la plupart des films ont tendance à toujours les faire se comporter en héros avant leur mise à mort. Par ailleurs, Reservoir Dogs se fait dès le départ sa propre identité, identité que Pulp Fiction adoptera deux ans après, grâce à son montage atypique.

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Les gangsters les plus classes de la planète.

Si l'on pourrait reprocher à Reservoir Dogs quelques petits défauts tels que le fait que les personnages de Quentin Tarantino et Eddie Bunker soient sous-exploités (pour ne pas dire jamais, cela dit le choix de ne presque jamais les faire apparaitre est complètement justifié) ou son scenario simple bien qu'assez original dans son déroulement (puisque la plupart des films traitant du sujet parlent de la préparation du casse, ici, c'est tout à fait le contraire), il serait dommage de s'attarder sur les minces défauts de cette perle qu'est Reservoir Dogs. Reservoir Dogs, en plus d'inspirer le respect de par l'histoire de sa création (qui à été tumultueuse, mais sachez simplement que le film n'aurait jamais existé sans le grand Harvey Keitel), inspire davantage le respect de par la manière dont les choses se passent à l'écran. Bien que 90% du film soit constitué de dialogues complètement banaux et, sortis du film, terriblement chiant malgré quelques répliques cultes, des acteurs survoltés leurs donnent vie, notamment Harvey Keitel, dans le rôle d'un "honorable" se sentant obligé d'aider le personnage de Tim Roth, blessé tout le long du film et prenant le personnage de Michael Madsen, un psychopathe, comme responsable principal de l'échec du casse, alors qu'en réalité (SPOILER) le problème vient de Mr. Orange, flic infiltré et qui se rapprochera de Mr. White, notamment en apprenant son nom & son origine, et qui finira par se faire tuer par ce dernier lors d'un aveu final violent après qu'il ait pris sa défense en tuant tous les autres membres du gang, qui le soupçonnaient d'être la balance. (FIN DU SPOILER)

Avec Reservoir Dogs, Tarantino laisse également supposer à quoi ressembleront ses futurs films, puisque très régulièrement, l'action est interrompue par des flashbacks, qu'il réutilisera dans la quasi-totalité de ses autres films, en plus de flashforwards de manière plus occasionnelle. Cela permet de s'attarder sur les personnages principaux du film, d'en découvrir leur tempérament de manière plus précise et de découvrir leur personnalité, parfois difficile à cerner. Ou alors, ils permettent d'expliquer plus en détail une révélation qui vient d'être faite au spectateur, tout ça, dans le seul but d'immerger ce dernier dans l'action et de l'en faire ressortir qu'au lancement du générique de fin. En effet, le script de Reservoir Dogs est très bien foutu et les temps morts sont rares voire inexistants, sauf peut-être cette légèrement trop longue séquence d'explication sur les origines de Mr. Orange, pas inutile et tout aussi prenante que le reste du film mais qui a tendance à trainer trop longtemps pour arriver à sa conclusion (SPOILER) LES AMIS, NOUS SOMMES REVENUS AU POINT DE DÉPART (FIN DU SPOILER). Malgré ces quelques scènes qui tendent à trainer, cet infime défaut qui ne nuit pas tant que ça à l'immersion est rattrapé par le jeu des acteurs, le génie derrière la caméra et cette bande son 70's, relax, complètement décalée par rapport au film lui-même, puisque pour être clair, Reservoir Dogs, c'est 1h30 de "partage en couilles" hardcore.

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Un pur chef d'oeuvre donc, même si pour ma part c'est loin d'être le Tarantino que je préfère, mais une belle ébauche de son futur style si particulier qui fera en partie son succès. Un grand film, à voir au moins une fois (je dis au moins, mais depuis que je l'ai reçu hier, je l'ai maté 4 fois, cela dit vous faites ce que vous voulez hein), absolument culte. Par contre, je déconseille très fortement Reservoir Dogs le jeu, à peine digne en terme de qualité de l'adaptation des Dents de la mer. En même temps, je sais pas, mais quand je regarde le film, je vois mal ce qu'il y a d'adaptable à moins de changer tout le scenario... Ce qui fut le cas (jusqu'aux têtes des personnages!!).

-Ze Ring-

 

 

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