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ZE LORD OF THE RING
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Derniers commentaires
30 janvier 2011

DEAD MAN'S SHOES

Dead_Man_s_Shoes

Réalisé par Shane Meadows en 2004.
Ecrit par Paddy Considine et Shane Meadows.
Avec Paddy Considine, Toby Kebbell et Gary Stretch.
Musique composée par Aphew Twin

GOD WILL FORGIVE THEM. HE'LL FORGIVE THEM AND ALLOW THEM INTO HEAVEN. I CAN'T LIVE WITH THAT.

Vigilante movie violent mais intelligent, Dead Man's Shoes est une belle grosse baffe dans la gueule réalisé par un crevard de la caméra et soutenu par des prestations d'acteurs étonnantes... D'ores-et-déja un classique grâce à sa violence gratuite et percutante et surtout à son twist de taré, Dead Man's Shoes est un de ces films qui fait plaisir à voir, réalisé par un type presque inconnu et qui s'avère être une excellente surprise en cela qu'il à le privilège plus ou moins rare d'être dénué d'un quelconque défaut, ainsi, quiconque cherche du film qui tache et jouissivement irrévérencieux se doit de le voir, ainsi si le vigilante movie est un genre qui n'a pas toujours été très bien exploité (The Punisher...), Dead Man's Shoes, lui est un souffle d'air frais dans le domaine tant il excelle sur tous les points, rendant grandement hommage à Taxi Driver, Shane Meadows et Paddy Considine signent ici une baffe intergalactique dont les dernières scènes finiront par vous trouer le cul, explications car Dead Man's Shoes les mérite mille fois.

DMS1

Dôté d'une ambiance et d'une bande-son assez étrange, Dead Man's Shoes étonne dès le début par ses plans le plus souvent fixes, parfois même à la limite du documentaire, faisant du film une oeuvre assez comtemplative, toutefois si le début est assez gentil en termes d'images, cela ne dure pas longtemps et rapidement Dead Man's Shoes s'avère être une oeuvre trash et éminemment gratuite dans sa violence, extrêmement percutante mais jamais justifiée scénaristiquement avant le grand final, ainsi je ne dirai rien de peur de gâcher la surprise mais sachez simplement que le twist de cette bombe vous laissera sur le cul, expliquant 1h30 de bobine en 3 petites minutes, tous les rôles s'inversent en l'espace d'une seconde faisant de ce Dead Man's Shoes un prodige en termes de scénario, qui, aussi particulier soit-il dans son ambiance et sa violence la ne semblait être qu'un banal vigilante movie complètement barré de plus. Ce n'est clairement pas le cas, et à bien des égards Dead Man's Shoes est un tour de force, adoptant un montage assez particulier et traitant d'une histoire pas forcément simple à traiter mais parvenant toujours à garder sa puissance visuelle, morale et sa cohérence. Le côté décalé du film lui permet encore plus d'aller dans l'irrévérencieux et l'injustifié, il faut voir Gary Stretch buter son pote au sniper puis crier à l'accident pour le croire, mais jamais Dead Man's Shoes ne devient lourd ni ne sombre dans un humour noir pourri, bien au contraire, le film est carrément délirant, délire soutenu par des prestations d'acteurs incroyables.

DMS2

Inutile de tourner autour du pot : Paddy Considine éclate à lui tout seul tout le casting du film. Il signe une prestation tellement géniale qu'on à du mal à croire que sa carrière se soit plus ou moins résumée à de beaux nanars, pourtant si la majorité des acteurs du film ne font pas le poids à côté de lui, Gary Stretch et Toby Kebbell sont également particulièrement excellents, on notera aussi Stuart Wolfenden, qui signe une très bonne prestation et parvient même à être toucher à un moment donné du film mais je n'en dis pas plus... Soutenu par des acteurs terribles donc, et une maitrise de la caméra dont il est impossible de douter, le film de Shane Meadows est un film intelligent et très divertissant, grâce à ce côté décalé dont j'ai parlé plus haut et surtout à un scénario allant d'un point A à B sans aucun temps mort, permettant au film d'être à la fois jouissif et visuellement terriblement méchant, sacrifiant ses personnages à un rythme absolument infernal, Shane Meadows et Paddy Considine signent un vigilante movie d'une qualité rare, sans doute un des meilleurs depuis un bout de temps qu'il vous faut voir absolument...

DMS3

Enfin voila, Dead Man's Shoes c'est ça, une tuerie absolue qui à clairement l'aura d'un chef d'oeuvre, un film irrévérencieux, jouissif et scénaristiquement énorme qu'il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie... D'ailleurs si vous êtes encore la à lire ces dernières lignes, c'est que vous n'avez rien compris à ce que je dis depuis dix bonnes minutes : courrez au bureau de tabac ou sur amazon et achetez-le d'urgence!

-Ze Ring-

DMS4

 

 

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26 janvier 2011

BASEBALL BAT SAMIR

Bonjour à tous,

Comme promis, aujourd'hui je vais vous présenter ce qui est à ce jour le projet qui me tient le plus à cœur : j'ai nommé Baseball Bat Samir.
Seulement, si ce projet me tient à cœur c'est en grande partie, non seulement parce que j'ai envie de faire du cinéma, mais surtout parce qu'il reprend bon nombre d'éléments de ma vie. Ainsi, je pense qu'on peut vraiment parler d'un projet personnel. C'est principalement du au fait que le personnage principal de l'histoire de Baseball Bat Samir à suivi à peu près le même parcours que moi, évidemment j'ai modifié pas mal de choses, car ce scénario est destiné à un film et non pas à un documentaire et je me permets donc une histoire plus ou moins décomplexée. Pour être clair, j'ai grandi et je vis actuellement dans un quartier ou pas mal d'abrutis se prennent pour Tony Montana, des abrutis que j'ai fréquenté un bout de temps et avec qui je me suis tapé le visionnage de cette bouse de Ma 6-T Va Crack-Er au moins 605 fois, c'est donc très agacé par cette tendance à faire des films sur le quartier pour dire de manière fondamentale que le quartier c'est des gentils et le système il est méchant que je me suis lancé sur Baseball Bat Samir, chronique et portrait d'un ex-taulard revenant au quartier de manière temporaire, le temps de trouver un travail et un appartement en dehors des HLM. Le but de cette chronique n'est clairement pas de faire l'apologie des mentalités pourries qui règnent dans les quartiers défavorisés mais bel et bien de foutre un bon coup de savate dans la gueule des abrutis qui se croient dans le Bronx et qui utilisent le fait que notre système soit pourri pour être encore plus pourri.
Alors voila, la base de Baseball Bat Samir c'est ça, un type qui revient au quartier histoire de recommencer sa vie à zéro mais se rend vite compte qu'il ne peut pas rester sans réagir face à la crasse, la merde et l'aphasie... Alors si le tout fait volontairement penser à Seul contre tous, la deuxième partie de mon scénario vire en Taxi Driver et de manière générale en vigilante movie majoritairement influencé (et je ne m'en cache pas) par le cinoche de Quentin Tarantino et Martin Scorsese, par la violence et le montage si particulier des films de Gaspar Noé et le côté trash et bourrin du Old Boy de Park Chan-Wook.
Enfin voila, après cette petite parenthèse sur les origines de ce projet, voila les deux premières scènes de, je l'espère, mon film. :)

BASEBALL BAT SAMIR

 

SCENE 1

 

-La musique commence d'entrée de jeu : http://www.youtube.com/watch?v=S3CAJ2s2_Lc&feature=related Les passages ou la musique s'excite sont coupés.-

-Plan sur un ciel très gris. Il fait vraiment moche, le ciel est tellement gris que le jour est presque sombre. La caméra descend petit à petit sur un personnage se tenant debout, le dos tourné à un bâtiment gris dans une ville presque dénuée de couleurs. Les gens passent devant ce bâtiment et devant ce personnage en petit nombre, tous vêtus comme s'ils allaient à un enterrement, bref c'est noir et pas très beau et l'intention est ici clairement d'envoyer la sauce d'entrée de jeu et de montrer que ce sera une "oeuvre" (en toute modestie, je prétend clairement pas être un bon scénariste) pessimiste. Ce personnage est vetu de vieilles baskets et d'un vieux jean, d'un vieux bomber tellement pourri qu'on se demande d'ou il l'a sorti. Sa barbe et ses cheveux sont volontairement négligés, et il semble s'adonner régulièrement à la clope puisque le premier truc qu'on le voit faire est sortir un paquet de cigarettes de sa poche et en fumer une, toujours de loin. Petit à petit, la caméra se rapproche de lui pour se focaliser sur son visage, pendant qu'il fume sa clope, regarde sa montre, tape du pied pour se réchauffer, se frotte les mains pour se les rechauffer avant de les remettre dans ses poches... Bref, il s'ennuie et semble attendre quelqu'un. Finalement, il finit sa cigarette. Plan sur le personnage en entier. Il la jette, la musique s'arrête à ce moment-là. Il l'écrase ensuite du pied. Plan de dos : on voit le personnage se mettre à marcher dans la rue, les mains dans les poches de son bombers pourri jusqu'a une cabine téléphonique. Il entre, sort une pièce d'un vieux portefeuille complètement défoncé et l'insère dans le téléphone de la cabine.-

Pensées du personnage : Qui je vais pouvoir appeler pour venir me chercher?

-Après quelques secondes de réflexion, le personnage compose un numéro et attend que son interlocuteur décroche.-

Interlocuteur : Allo?
Personnage :
Abdel, c'est toi?
Abdel :
Ouais... A qui j'ai l'honneur?
Samir :
C'est Samir. Je viens de sortir de prison.
Abdel :
J'avais cru comprendre ça. 11 ans, putain. T'es bien rentré?
Samir :
-il glousse- C'est un peu ça le souci. Personne est venu me chercher. Et je me vois mal faire le trajet sans véhicule.
Abdel :
Merde mec. Je savais pas que tu sortais aujourd'hui, sinon je serai venu te chercher... Ca fait une bonne heure de route jusqu'a Besancon, l'ami, je peux pas t'aider sur ce coup.
Samir :
Arrête tes conneries, vieux, qu'est-ce qui t'en empêche?
Abdel :
J'ai pas deux heures à dépenser à l'instant présent la!!
Samir :
Arrête un peu, mec, deux heures c'est rien et je pense que tu me dois bien ça non?
-Abdel reste silencieux.-
Samir :
Bon allez, dis moi oui ou non mec, reste pas la à rien dire.
Abdel :
Ouais, ok, vas-y je m'occupe de tout. J'arriverai d'ici... D'ici dès que je peux.
Samir :
Merci Abdel, tu me rends un sacré service.

-Samir raccroche. Ensuite il sort de la cabine et va s'asseoir sur le banc qui se trouve à côté. Il regarde sa montre. Pendant que l'on entend ses pensées, on remarque clairement que l'attendre le fait chier.-

Pensées de Samir : Et bin... On peut dire que les choses commencent pas très bien. Ca fait quand même bizarre de voir que personne, de tous mes prétendus êtres chers, aient pris la peine de conduire une petite heure pour venir me chercher après 11 ans d'absence. Enfin, je devrai pas être étonné, les visites n'étant pas ce qui était le plus courant pendant ces 11 années. Et puis l'autre la, avec son baratin... J'ai besoin de quelqu'un pour me déposer du coup je vais rien dire mais je l'attend au tournant le con... Après toutes les fois ou j'ai cassé en deux les types à qui il devait de l'argent, ça me rend dingue qu'il arrive à me refuser ce petit service. C'est pas comme si je lui demandais de sauter d'un pont non plus, je veux dire je lui demande juste de conduire, une heure certes mais qu'est-ce qu'une heure quand il s'agit de revoir un "vieil ami" qu'on a pas vu depuis 11 ans jour pour jour? Enfin s'il me considère encore comme un ami. Je pense que c'est plus le cas de grand monde. La dernière fois que ma mère est venue me voir, c'est pour me dire que j'étais un con et qu'elle me détestait, je pense que c'est assez révélateur de la situation dans laquelle je vais finir une fois que je serai retourné au quartier. J'arrive pas à croire que je retourne une fois de plus dans ce quartier pourri qui à détruit ma vie... J'espère que la situation à évolué la-bas, sinon je risque pas d'y rester longtemps. Je risque surtout de me barrer le plus vite possible... Même si la situation à changé, cela dit. L'odeur de pourri de ces HLM de merde n'est pas une odeur qui s'efface facilement et je n'ai que des mauvais souvenirs la-bas... Tout empeste la-bas... Les gens... La mentalité des gens... Les immeubles dans lesquels ces gens à la mentalité pourrie vivent... Les bancs sur lesquels ces pouilleux squattent 24 heures sur 24... Le shit de ces enculés pue aussi. Le shit pue déja à la base, mais à leur contact son odeur empire. Il y a comme une odeur de fric, de business exclusif à la putain de rue dans leur stupéfiant de merde, une vieille odeur d'arnaque qui serait même évidente à un type sans odorat La rue c'est ça... C'est celui qui pue le plus le vice et la merde qui s'en sort le mieux, car rares sont les mecs de banlieue à utiliser leurs neurones pour mener leurs études à terme... Non pas que j'adhère à l'idée de travailler comme un esclave 20 ans de ta putain de courte vie pour choper un travail, mais entre un prof et un dealer je choisirais le prof sans hésiter une seule seconde. Rien que le fait de penser que j'ai grandi dans la merde entouré par toute une troupe de fils de putes hypocrites et que j'aimais ça me donne envie de gerber. Une chose est sure : ce coin pourri, j'y resterai pas longtemps. Surtout si je dois vivre avec ma conne de mère. Juste le temps pour moi de me trouver un taff et un appartement... Après ils peuvent tous aller se faire foutre, mourir ou bruler vif, c'est pas mon problème. Je veux un changement radical dans la vie pourrie que j'ai eu jusqu'a maintenant et pour ça il ne faudra pas s'éterniser la-bas... Enfin, pour l'instant tout ce que je peux faire, c'est attendre que mon prétendu ami arrive. Une fois que je serai de retour "chez moi", je pourrai réfléchir à ce que je vais faire.

-Ecran noir, synchronisé avec une lourde percussion qui rappelle volontairement beaucoup Seul contre tous.-


 

SCENE 2

-Plan sur la voiture en marche d'Abdel, vue sur le côté. A travers la vitre on peut voir Samir, regarder la route défiler au fur et à mesure que la voiture avance. Ce plan dure quelques secondes. Puis un autre intervient : la caméra se place derrière les sièges d'Abdel et de Samir, ainsi on ne peut que les entendre et aperçevoir brièvement leur visage s'ils tournent la tête.-

Abdel : Qu'est-ce que tu comptes faire?
Samir :
Comment ça ce que je compte faire?
Abdel :
Bin, tu sais bien... Qu'est-ce que tu comptes faire pour faire de l'argent?
Samir :
Je vais faire comme n'importe quel type normal. Je vais chercher un travail.
Abdel :
Quel genre de travail?
Samir :
Le premier que j'ai l'occasion de prendre.
Abdel :
J'ai une occasion pour toi. Tu te rappelles d'Ibrahim?
Samir :
Oui. C'est quoi le rapport?
Abdel :
Il a un... "truc" à vendre. Il offre 25% de la tune au premier qui peut l'aider.
Samir :
Quel genre de "truc"?
-Abdel reste silencieux.-
Samir :
Ecoute, j'sais pas pour toi... Mais moi je sais que dealer, insulter et taper les types que je connais pas et jouer les petits cons je préfère le laisser aux gamins. C'est fini pour moi.
Abdel :
Tu sais que tous les mecs du quartier disent ça quand ils sortent de taule?
Samir :
Ouais.
Abdel :
Tu sais aussi que le lendemain ils sont tous au coin en train de vendre du shit?
Samir :
Mais est-ce que toi tu sais ce que j'ai en tête? Tu sais rien de ce que je vais faire, Abdel.
Abdel :
Mais arrête des conneries, de toutes façons sans le shit impossible que tu fasses suffisamment de tunes pour grailler mec!
Samir :
Tu vis dans un rêve ou bien? L'homme à inventé ce truc... Ca s'appelle un travail... Tu travailles un mois et à la fin t'as un truc appelé "argent"... Et avec cet "argent" tu payes ta bouffe et tes impots!
Abdel :
Attends parce que tu vas me faire croire que toi tu peux trouver un travail?
Samir :
La majorité des gens d'ou on vient trouvent leur travail au quartier... Suffit de connaitre les bonnes personnes... Y a plein de types qui m'engageraient simplement parce que j'en chie. Et au pire, je pourrai toujours taffer dans un restau ou sur un chantier.
Abdel :
Ouais, tu vas travailler deux jours, tu vas en avoir marre et tu te remettras à dealer.
Samir :
Pense ce que tu veux, c'est pas mon problème... Comme on dit, "y a que les cons qui changent pas d'avis". Et j'ai comme l'impression que t'as décidé d'être con.
Abdel :
Espèce de vieux type, faut pas se vexer comme ça! Tiens, un peu de musique pour détendre l'atmosphère.
-Abdel fout une zik de rap.-
Samir :
Vas-y vire moi cette merde! C'est pas de la zik, c'est du bruit, vire-moi ça!
-Abdel arrête la musique.-
Abdel :
T'apprécies plus du Booba?
Samir :
Ca me parait difficile d'apprécier un petit trou du cul issu d'une famille riche qui se prend pour un enfant de la cité, alors qu'il est incapable d'articuler deux mots ou d'écrire un texte et qui se permet encore de péter plus haut que son cul.
Abdel :
Wesh qu'est-ce qui t'arrives, ils t'ont foutu un balai dans le cul en prison?
Samir :
Si tu le dis. J'espère juste pour toi qu'un jour, t'ouvriras tes yeux et que tu te rendes compte que tout ça, votre rap, vos survets Lacoste, vos dégaines et votre "ghetto" ce n'est qu'un tas de merde que vous agrandissez tous les jours avec vos mentalités de petits cons.
Abdel :
Wesh, t'es déprimé? Il t'arrive quoi aujourd'hui? Je mets du putain de rap, tu me casses les couilles pour que je l'enlève, tu supportes plus le quartier, je te propose des coups tu me rembarres coup sur coup, wesh qu'est-ce qui t'arrives t'as la maladie du français ou quoi?
Samir :
La quoi?
Abdel :
La maladie des français. T'agis comme une tapete de gouère!
Samir :
Mais qu'est-ce que c'est que ces conneries? Est-ce que tu te rends compte de la connerie de ce que tu viens de dire?
Abdel :
C'est tous des fils de putes. C'est un fait. Ils nous ont colonisé pendant des années, après ils nous ont envoyé en première ligne pour qu'on se prenne des obus dans la gueule, et après ils ont fini par aller faire la guerre en Algérie et à torturer tout le monde, et maintenant ils font les bons types, je nique tous leurs mères moi!
Samir :
T'oublies une partie de l'histoire, gamin. Les français ont torturé des algériens certes, mais crois pas que les algériens étaient blancs comme neige. Faut arrêter de se poser en victimes et d'utiliser ça comme un prétexte pour faire les cons... Tous les français ne sont pas des batards. J'en connais des très biens et va falloir te rendre compte qu'a un moment donné quand vous faites les fous et que vous cramez des caisses vous passez plus pour des cons qu'autre chose et ça permet de donner bonne conscience aux batards qui nous exploitent. Réfléchis à ça.
Abdel :
Toi t'as passé 11 ans en cellule avec un gouère. Je le sens. T'inquiète pas... On va retourner voir les mecs du quartier. Ca va passer. Tu vas redevenir un vrai arabe des cités.
Samir :
Y a de quoi de si bien à être un "vrai arabe des cités"?
Abdel :
Le respect de tout le monde gros...
Samir :
{il l'interrompt} Tu veux dire la crainte? La crainte que quand t'insultes un type du quartier il revient avec 15 autres tous armés comme s'ils partaient pour la guerre du Vietnam?
Abdel :
Mais y a que comme ça que tu fais comprendre à ces batards de français qu'il faut pas faire les fous!
Samir :
Je me demande... C'est moi qu'a changé ou c'est toi qu'a interverti ta tête et ta queue?
Abdel :
Voila Montbéliard. Je te dépose la. Tu prendras le bus pour rentrer, j'ai des trucs à faire.

-Plan à l'opposé du véhicule. On voit la voiture d'Abdel arriver et se ranger sur le trottoir de l'arrêt de bus. Samir en descend et ferme la porte avant d'aller s'asseoir à l'arrêt de bus. A ce moment-là, la caméra se rapproche alors de Samir, jusqu'a limite le coller. Par chance, un bus passe juste à ce moment-là. Il attend qu'il arrive à son niveau, puis se lève, rentre dans le bus et achète un ticket avant d'aller s'asseoir sur un des sièges du milieu.-

Pensées du personnage : Je méprise les types comme Abdel. C'est un vicieux, un rapace, un opportuniste, un enculé et un raciste. Et d'ou il vient, ils sont tous comme ça. Ca fait flipper, on dirait un syndicat. "La nuit des cons vivants". Ces types la n'ont aucun respect pour personne... Pourquoi faudrait leur en donner? Ils ne connaissent que la crainte, la merde et le fric mal gagné, à tel point qu'ils en redemandent lorsque l'état leur chie à la gueule, en bons pseudo-rebelles qu'ils sont. Et tout ce processus de victimisation est pitoyable. Tout le monde le sait que les cités n'est pas un lieu très propre, mais il le serait sans doute plus si ses habitants n'aimaient pas vivre dans la crasse et s'ils n'avaient pas le cran de s'imposer comme les grandes victimes de ce monde. Ce ne sont que des prétextes pour que ces cons puissent se donner bonne conscience quand ils brulent la voiture d'un pauvre mec qui n'a rien demandé à personne... Et une bonne excuse aux parents quand ils se rendent compte que leur fils deale et fume du shit. Mais y a pas d'excuse pour s'adonner à la facilité. Il est plus simple de se droguer que de combattre la dureté de la vie. Il est plus simple de tout péter que de contrôler les aspects sauvages de l'être humain. Et c'est une des deux choses dont ils ne sont pas conscients... La deuxième étant qu'il y a des gens qui, eux, en sont tout à fait conscients.

Enjoy! (Ou pas!)

-Ze Ring-

26 janvier 2011

A VENIR SUR LE BLOG...

back

Bonjour à tous, lecteurs de ce blog.
Bon alors comme vous l'avez remarqué, ces temps-ci je poste pas beaucoup de messages, je vois beaucoup de films du coup j'ai pas beaucoup de temps pour écrire... Mais pour vous faire attendre un peu, je vous ai concocté le programme des critiques à venir... ;)

Alors, premièrement, d'ici peu vous aurez droit à une chronique de la trilogie de la vengeance de Park Chan-Wook, composée de Sympathy for Mr Vengeance, Old Boy et Lady Vengeance, et laissez-moi vous dire une chose les copains c'est que c'est putain de chef d'oeuvresque.
Ensuite, bin on enchainerai très certainement avec une critique du génialissime Dead Man's Shoes, que j'ai découvert à Noel et qui est absolument terrible.
Et pour finir, bin attendez-vous à être épileptiques bientot parce que Gaspar Noé va débarquer en force, notamment grâce aux critiques de Seul contre tous, mais surtout d'Enter The Void...
Vous aurez également droit, d'ici demain ou vendredi, a un extrait de mon premier scénario sérieux... Et oui car mon ambition est d'être scénariste et j'ai pas attendu que ce soit officiel pour me mettre au boulot... :)
EDIT : Ouais, bon ça en fait je l'ai fait tout de suite... J'espère que vous aimerez! :)

Merci à 2flicsamiami, a Max, a Cyril, a Seb et a tous ceux que j'ai pu oublier de leur fidélité, au passage!

-Ze Ring-

19 janvier 2011

FULL CONTACT

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Une tuerie absolue réalisée et produite par Ringo Lam.
Ecrit par Yin Nam.
Avec Chow Yun-Fat, Simon Yam, Anthony Wong Chau-Sang, Ann Bridgewater et Bonnie Fu.
Musique composée par Teddy Robin Kwan.

Full Contact est un de ces films très peu connus mais qui méritent clairement de l'être beaucoup plus. Donnant envie d'entrée de jeu grâce à un casting en béton et réalisé par ce qui était à une époque l'un des plus grands réalisateurs hong-kongais, Full Contact ne deçoit pas, bien au contraire, le film est une excellente surprise puisque non content d'être un polar décomplexé, ultra-bourrin et plein d'excellentes idées, on se rend compte très rapidement que Matrix n'a rien inventé et que bon nombre d'idées de ce dernier viennent à la base de ce Full Contact. Ainsi on se surprendra à suivre les balles tirées par les protagonistes de très près au ralenti, et même si c'est très mal fait, Full Contact, tout en étant très bourrin, parvient aussi à être excellent scénaristiquement tout en étant terriblement innovant visuellement, mais Ringo Lam n'oublie pas non plus un côté osé, ainsi on enchaine les séquences d'anthologie dans ce film à l'ambiance crade qui ne brosse pas dans le sens du poil, à titre d'exemple, à un moment donné Bonnie Fu se masturbe dans la voiture de Chow Yun-Fat pour le perturber pendant un braquage... A l'image de son casting, Full Contact est une bombe. Explications.

FC2

Full Contact part d'une base simple : Chow Yun-Fat et Anthony Wong sont amis, mais Anthony Wong est endetté, du coup, ils font un braquage avec le cousin d'Anthony Wong, Simon Yam... Mais celui-ci force Anthony Wong à trahir Chow Yun-Fat, qui revient, une main en moins, pour buter tout le monde, pourtant, le film, en 1h30, prend le temps de développer des personnages beaucoup plus profonds qu'ils n'en ont l'air, l'un animé par la vengeance et l'autre par une certaine forme de rédemption, personnages animés par des acteurs impressionnants de charisme et de crédibilité, Chow Yun-Fat en tête (même si ses cheveux font un peu rire), suivi de près par Simon Yam dans un rôle de mother fucker d'anthologie (et dont la prestation n'est cette fois-ci pas pénalisée par un doublage français tout pourri inclus dans le film, je pense notamment à Une balle dans la tête et à la mythique réplique "Ne bouge pas, sinon je te tuer")et Anthony Wong dans le rôle d'un personnage très ambigu psychologiquement mais qui lui permettent de quitter son mythique rôle de Johnny Wong dans A toute épreuve. Full Contact est donc scénaristiquement génialement construit, et si peu de réflexion ressortent de ce film, cette perte qui n'en est soit pas une est largement rattrapé par le côté osé, violent et bourrin du film, ainsi, Ringo Lam procède, pour ses scènes d'action de la même manière qu'il procède avec ses personnages. En conséquence, ces dernières sont plus ou moins lentes mais très rythmées et électriques, et soutenues par des chorégraphies ainsi que des idées pour l'époque absolument dingues, malheureusement ces idées, et c'est notamment le cas de ce duel entre Chow Yun-Fat et Simon Yam ou la caméra suit les balles au ralenti, patissent parfois du manque de moyen ce qui donne lieu à des trucs terriblement moches à voir, au même titre, la musique est bien naze, elle fait son effet certes mais elle reste naze, enfin cela dit quiconque à vu plus de trois films hong-kongais dans sa vie sait à quoi s'attendre au niveau du son.

FC3
Je pense que personne me contredira maintenant si je dis que ses cheveux font un peu de la peine.

Mais Full Contact est également osé, puisque d'une part il brise tous les clichés et stéréotypes du genre mais aussi parce qu'il est moralement pas très gentil, j'ai déja donné un exemple expliquant le pourquoi du comment mais dans son ensemble, le film prend le spectateur à rebrousse-poil et surprend sur tous les points, au niveau de l'originalité comme je l'ai dit plus haut, mais aussi au niveau de ses personnages, d'autant plus Full Contact est une oeuvre complètement délirante, ou les serviettes se transforment en pistolets ou en couteaux baignant dans une violence visuelle absolument terrible. Ne perdant pas son rythme endiablé une seule seconde, Full Contact est une véritable tuerie, certainement pas exempte de défauts, mais brillament dirigée par Ringo Lam et soutenu par des acteurs absolument terribles, alors oui, si on pourra reprocher que les bruitages font un peu pitié, que la musique est bien moche, que les effets spéciaux passent pas trop et que la coupe de Chow Yun-Fat fait un peu rigoler, ce serait bouder notre plaisir car Full Contact, tout en étant un grand moment de divertissant très original est également un grand film d'acteurs et de personnages... Alors si Full Contact n'atteint pas le rang de chef d'oeuvre en raison des restrictions budgétaires et des problèmes de l'époque, ainsi que d'un ou deux personnages qui peuvent agacer, il reste un film à voir car croyez-moi, des films décomplexés et niqués du bocal qui parviennent à rester crédibles, sérieux, bourrins, violents et scénaristiquement énormes, c'est assez rare d'en voir.

-Ze Ring-

P.S. Les attentifs auront remarqué que le film est passé de la catégorie POLAR à la catégorie CATÉGORIE III. Qu'est-ce que la catégorie III, me direz-vous?
Voila la réponse à toutes vos questions --> http://cine-hk.chez-alice.fr/Hkcine/SITE/DOSSIERS/categorie-III/intro-cat3.htm

14 janvier 2011

LA COLLINE A DES YEUX 2

lcady1

Réalisé par Martin Weisz et produit par Wes Craven en 2007.
Ecrit par Wes Craven et Jonathan Craven.
Avec Michael McMillian et Jessica Stroup.
Musique composée par Trevor Morris.

Le remake de La colline à des yeux de Wes Craven par Alexandre Aja en 2006 était une putain de grosse baffe dans la gueule. Seulement, ce fut aussi un gros succès, et qui dit gros succès dit aussi suite commerciale qui pue du cul et qui sert à rien. Et c'est exactement ce qu'est La colline à des yeux de 2, qui bénéficie pourtant d'une réalisation franchement torchée... Seulement, si le film est visuellement bien torché et si la musique est plutôt pas mal également, ses qualités s'arrêtent la et les défauts pleuvent. On commencera par parler de ses acteurs aussi charismatiques qu'une chaussette Babar et pas capable de jouer la comédie une seconde, ou encore de son gros méchant qui ressemble à Gérard Depardieu ou des clichés tous pourris dont le scénario ultra-chiant de Wes Craven regorge, et ca ne s'arrête pas la car dans La colline à des yeux 2 on trouve aussi des effets gores tellement pourris que je pourrai faire mieux avec du jus de pamplemousse et je ne parle même pas du fait que ce film, enfin ce truc, supposé, si j'en crois que les éditeurs bigleus qui ont édité le film, être terrifiant et ultra-violent, ne fait pas peur une seconde et ne tache pas les yeux non plus une seule fois en 1h30 qui, au vu du rythme du film, vous auront l'air de 5 heures. Autant vous dire qu'une bouse pareille j'en avais pas vu depuis le tout pourri Toolbox Murders de Tobe Hooper, et que bon, enchainer le terrible La colline à des yeux d'Aja avec cette espèce de navet moisi fait quand même bizarre. Alors voila la réalisation est pourtant loin d'être à chier, seulement lorsque comme Martin Weisz, un tocard qui n'a rien fait dans sa carrière, et espérons-le, qui ne fera plus rien, on fait des films pour faire du fric et bien forcément rien ne va, le film, supposé contenir des dizaines de scènes chocs (dixit l'éditeur de ce navet) contient beaucoup plus de scènes chiantes qu'autre chose, et puis bon forcément quand on fait un film pour adolescents décérébrés on se casse pas trop la tête, on fait 3 auditions histoire de dire qu'on à réfléchi au casting, on demande un scénario à papy Craven qui soit n'en à rien à foutre soit fait absolument nimporte qui comme ça lui arrive régulièrement, on prend deux trois cours de tenue de caméra histoire que le tout soit matable et on a un film... Oui, enfin on va appeler ça comme ça. Disons plutôt qu'on a un machin bien réalisé, mais c'est tout. Et puis bon, La colline à des yeux 2 enchaine les défauts de cohérence comme aucun film... En effet, dans l'univers de Martin Weisz et de Wes Craven, on peut se prendre une pioche dans le coeur, tomber d'une falaise de 10 mètres, survivre et se relever une journée après pour dire des conneries, dans l'univers de cette bouse, on constate aussi que Gérard Depardieu à grandi dans les zones irradiées du Nevada (et la y a que ceux qui suivent qui comprendront.) et ce ne sont pas les pires conneries que vous trouverez dans ce film... Que dire de cette scène ou les "protagonistes" se prennent la main de leur pote kidnappée par les vilains zirradiés du dézert en pleine gueule... Et que dire de cette autre scène ou ils retrouvent leur pote kidnappée par les vilains zirradiés du dézert avec ses deux mains? Elle a repoussé en 15 minutes ou bien? Enfin, voila, je ne vois pas l'interêt d'en dire plus, si ce n'est que La colline à des yeux 2 est un nanar bien senti, qui m'aura fait bien rire tiens. Je n'en dirai pas plus sur cette bouse. J'espère vous avoir dissuadé de le voir... Enfin, cela dit, je pense que bourré ça doit être marrant de voir Gérard Depar... Euh le vilain zirradié du dézert se faire dégommer à coups de baïonnette. Je conclurai en deux mots : tout pourri.

lcady2
La colline à des yeux 2, c'est aussi l'art de libérer les gens enchainés avec juste une main.

-Ze Ring-

lcday3
-Wah regarde putain!
-Quoi?
-Le mutant de la bouse dans laquelle on joue ressemble à Gérard Depardieu!
-J'espère qu'il verra jamais le film, il risque de se sentir insulté.

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10 janvier 2011

[●REC]

REC1

Un film réalisé par Jaume Balaguero et Paco Plaza en 2007.
Ecrit par Jaume Balaguero, Luis Berdejo et Paco Plaza.
Avec Manuela Velasco, Ferran Terraza, et Jorge-Yamman Serrano.

Angela est une jeune journaliste qui mène un reportage chez les pompiers locaux. Ceux-ci répondent à l'appel des voisins d'une femme coincée dans son appartemment et criant horriblement. Lorsqu'ils arrivent sur les lieux, ils se retrouvent mis en quarantaine sans comprendre pourquoi ni comment.

[●REC] est un film d'horreur, un vrai. Une vraie putain de tuerie qui va vous faire flipper et faire de votre coeur un véritable coeur d'athlète, soutenue par une réalisation que l'on peut à bien des égards qualifier de parfaite. Jaume Balaguero nous avait déja livré en 2005 l'ultra-flippant Fragile, en 2007, il nous livre, aidé de Paco Plaza, ce [●REC] qui s'avère clairement être le film le plus flippant qui ait été vu sur un écran depuis des années, enterrant facile nimporte quel film d'horreur sorti ces dernières années, que ce soit le génial Frontières de Xavier Gens, l'excellent La colline à des yeux d'Alexandre Aja... Le film d'horreur qui semblait pourtant mort et enterré à, durant cette décennie, petit à petit ressuscité, resurrection parfait illustrée par [●REC], film à petit budget qui eut un tel succès que ces abrutis d'américains en ont fait un remake, certainement bien pourri, l'année juste après la sortie de l'original : En quarantaine. Quoi qu'il en soit, contre toute attente, [●REC] semble plus se plaire à jouer sur une tension nerveuse constante et équilibrée que sur une vraie peur carrément tétanisante, tension que Balaguero et Plaza font monter petit à petit grâce à un scénario qui s'avère être une véritable merveille d'écriture. [●REC] est bref et concis, mais efficace. Explications.

REC2

Avant toute chose, il faut savoir que [●REC] est tourné entièrement en plans-séquences caméra à l'épaule, de la même manière qu'un documentaire (un peu comme dans Projet Blair Witch ou Cloverfield, deux films dont je n'ai pu voir que des extraits et que je ne risque pas de voir avant un bout de temps d'ailleurs.), en conséquence, le film est immersif à souhait, les 1h15 bénéficient d'un rythme et d'une immersion littéralement incassables, impossible de sortir du film pour autant qu'on se prenne suffisamment au jeu pour se mettre à fond dedans, ainsi [●REC] est tétanisant de bout en bout mais pas de la manière que d'autres films d'horreur réputés, tel que Ring de Hideo Nakata qui lui, joue plus sur la suggestion ou encore La colline à des yeux d'Alexandre Aja qui lui joue sur la peur et seulement celle-ci, en effet, [●REC] joue davantage sur un suspense constant que sur la peur permanente, ce qui est impossible, Balaguero et Plaza en sont conscients et consacrent une majorité de leur film à installer un suspense et des scènes de surprise avant de servir un final qui est clairement l'une des scènes de flippe les plus intenses jamais vues sur un écran, ainsi ceux qui ont vu Fragile se rappellent très certainement du film pour être un film particulièrement flippant, ce n'est absolument rien à côté de [●REC], dont le suspense est soutenu par des acteurs certes pas exceptionnels mais suffisamment crédibles pour qu'on flippe pour eux, par ailleurs, Balaguero prend la caméra et le caméraman comme deux personnages à part entière bien qu'on ne les voie jamais. On ne voit en effet qu'au travers, le but de Balaguero étant très certainement que le spectateur s'identifie au caméraman qui ne parle presque jamais. L'effet est particulièrement réussi et je peux vous assurer que certaines scènes vous feront bizarre,  [●REC] bénéficie d'un scénario sans aucun temps mort et extrêmement rythmé ainsi que d'une réalisation parfaite toutefois ses qualités ne s'arrêtent pas la.

REC3

Ainsi [●REC] est un spectacle de flippe comme on n'en a rarement vu, seulement il repose davantage sur son scénario qui mérite clairement quelques lignes tant un scénario d'une telle qualité est rare : autant le dire clairement, le scénario est une merveille d'écriture, et en ces termes il est parfait, alors si beaucoup iront reprocher le fait que [●REC] soit un croisement entre 28 Jours plus tard et les films d'horreur plus récents et qu'en soit le postulat de base soit vu et revu, qui s'en soucie? L'interêt de [●REC] se situe davantage dans son rythme incassable et la peur, et le film est un coup de maître car il réussit à atteindre son but tout en donnant une vision originale et novatrice d'un scénario vu un million de fois, d'autant plus, ce qui aurait pu être le principal souci du film n'en est pas un, tout est clair, il n'y a aucune confusion entre les personnages et ce grâce à un passage intelligemment introduit ou Manuela Velasco interviewe chacun des habitants dans l'immeuble dans lequel elle est coincée, de sorte à bien les présenter chacun leur tour et ainsi éviter de les confondre par la suite et ce sans casser le rythme, un tour de force donc mené avec brio par deux réalisateurs clairement talentueux : Jaume Balaguero et Paco Plaza, qui risquent de faire parler d'eux à l'avenir (Balaguero c'est déja fait, voyons voir ce qu'il en est de Plaza maintenant). Ainsi le script de [●REC] va d'un point A à un point B sans aucune interruption, sans aucun passage inutile et en maintenant son rythme, et donc par la même, l'angoisse, le suspence et la peur pour finalement se terminer sur un final de dingue, dont je ne dirai rien si ce n'est VOUS ALLEZ VOUS CHIER DESSUS. [●REC] est clairement un film à voir, ne serait-ce pour le spectacle de flippe extrême qu'il apporte...

-Ze Ring-

REC4

 

9 janvier 2011

1900

Novecento1

Un film réalisé par Bernardo Bertolucci en 1976.
Ecrit par Bernardo Bertolucci, Giuseppe Bertolucci et Franco Arcalli.
Avec Robert De Niro, Gérard Depardieu, Donald Sutherland, Dominique Sanda et Laura Betti.
Musique composée par Ennio Morricone.

Sous le sapin à Noël en raison de ma curiosité poussée, 1900 à du attendre deux semaines pour que je le voie. En effet, le film ne fait ni plus ni moins de 5h, et malgré mon envie de le voir, cela m'a toujours repoussé, aujourd'hui j'ai vu le film et je ne peux que regretter de ne pas l'avoir fait avant. Il est clair que la durée à des influences positives comme négatives sur le film, notamment un ou deux passages qui peuvent s'avérer plus ou moins chiants selon le spectateur, mais la richesse, la qualité et la beauté du scénario rattrape les menus défauts du film, qui impose une vision des 45 premières années du XXème siècle de manière assez pessimiste en suivant les vies d'Alfredo Berlinghieri (Robert De Niro), Olmo Dalco (Gérard Depardieu) et Attila Mellanchini (Donald Sutherland) ainsi que la montée du fascisme en Italie. Traitant son sujet avec minutie, Bernardo Bertolucci signe un film possédant tous les atouts d'un chef d'oeuvre, servi par un casting malheureusement inégal mais dont les acteurs principaux dégomment tout. 1900 à par ailleurs été l'occasion pour moi de découvrir Donald Sutherland, ce qui à été une véritable révélation, cet acteur étant absolument génial sur tous les points. 1900 est donc en bien des points un véritable chef d'oeuvre, un film intimiste et personnel mais malheureusement victimes de lacunes relativement importantes.

Novecento2

1900 est un film assez lent, servi par une réalisation absolument excellente. Il n'y a pas un seul plan qui ne soit pas magnifiquement cadré et composé, Bernardo Bertolucci utilise son décor de manière magistrale et signe un film à l'ambiance gaie et joyeuse qui vire de manière assez radicale à une ambiance plus sombre, pourtant chaque instant de 1900 est bercé dans une merde totale, car 1900 qui aurait pu être un film relativement gentillet est assez choquant sur les bords, alors on sera sans doute surpris de voir Donald Sutherland participer à des scènes de violence brèves mais intenses voire choquantes pour les plus sensibles, et quiconque parle de ce film peut s'attendre à se faire blinder par les bien pensants qui pensent que tuer les chatons à coups de boules et tuer les gamins en leur écrasant la tête contre un mur, c'est pas bien, même dans les films. Donnant une vision extrêmement négative du fascisme (ce qui n'est pas surprenant, Bernardo Bertolucci à longtemps travaillé avec Pier Paolo Pasolini, qui à réalisé Salo... Il a été assassiné juste après, alors même en ayant pas vu le film je pense que c'était un crevard.), des propriétaires terriens, Bertolucci n'est pas non plus forcément très sympa avec les communistes, bref, il s'attaque à plus ou moins tout le monde sans faire de concessions dans un film dantesque ou il vous promènera pendant 5 heures dans un ride au pays des films comme on en fera plus jamais. Subversif sur bien des points, 1900 est en plus de ça interprêté merveilleusement, dédicace spéciale à Gérard Depardieu qui signe une prestation absolument énorme bien que son accent anglais fasse un peu de la peine, malgré tout le flambeau revient de toute évidence au maestro des maestros Robert De Niro et à son collègue Donald Sutherland, un bad mother fucker qui à droit aux scènes les plus crasses du film et qui restera certainement longtemps ancré dans les mémoires. Malheureusement, si les acteurs principaux sont géniaux, ce n'est pas franchement le cas des acteurs secondaires, notamment Dominique Sanda qui est ici assez mauvaise (mais bon d'un côté elle on s'en fout étant donné que y a pas une scène avec elle sans De Niro), lacune importante qui est toutefois rattrapé par un scénario à bien des égards parfait, intense et émouvant mais qui ne manque pas d'un ou deux moments chiants, mais comme faire un film de 5h sans me semble être reservé aux véritables maîtres, on se contentera de se faire chier 10 minutes sur 300 et on ne dira rien, car en soit, 1900, même en étant subversif et intimiste parvient à être un excellent divertissement soutenu par une musique composée par Ennio Morricone qui prouve encore une fois qu'il est un véritable maître et donne a la dernière partie du film un ton terriblement émouvant et pessimiste.

Novecento3

1900 est donc un grand film, servi par une réalisation, un scénario et une composition musicale quasi-irréprochable, dont le réal à l'air de franchement prendre plaisir à cracher à la gueule de tout le monde et de ne pas brosser tout le monde dans le sens du poil, malheureusement comme je le disais c'est aussi un film qui passe à côté du rang de véritable chef d'oeuvre dans le premier sens du terme en raison de nombreuses lacunes, à commencer par la direction d'acteurs et les passages à vide comme je l'ai précisé mais aussi par quelques décisions quelques peu douteuses, comme celles d'avoir placé la première partie de la fin au début, cela n'apporte rien au récit, certains adhèreront et d'autres n'adhèreront pas à cette décision, pour autant la ou les montages non-chronologiques ont tendance à provoquer la confusion chez le spectateur, 1900 est, comme dirait l'autre, clair comme de l'eau de roche, pas une seule incohérence dans les 5 heures du film, la qualité d'écriture est de plus clairement la et donc cela force le respect et donc, même si en termes de direction d'acteur le film aurait gagné à être dirigé par quelqu'un d'autre, on sent une véritable passion derrière la caméra et puis de toutes façons, Bernardo Bertolucci montre clairement qu'il n'est pas un manche en servant une réalisation énormissime, notamment concernant l'ambiance qui est assez soignée et livre un film lent et intéréssant qui tourne au drame humain bouleversant petit à petit le tout en alternance avec les scènes de violence du couple psychopathe Donald Sutherland et Laura Betti. Alors voila, clairement si 1900 n'est pas dépourvu de défauts, c'est un film à voir et ce malgré sa longueur, véritablement bouleversant... Personnellement c'est un des plus beaux films que j'ai vu ces derniers temps, vraiment surpuissant, je suis resté accroché à mon canapé jusqu'a la fin du générique avant de me rendre compte que c'était fini.

Novecento4

-Ze Ring-

Novecento5

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