Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ZE LORD OF THE RING
ZE LORD OF THE RING
Publicité
Derniers commentaires
27 février 2011

LA TRILOGIE DE LA VENGEANCE

VengeanceTrilogyDVD

Le voila enfin, l'article que je vous ai promis il y a bientôt un mois! Aujourd'hui, sur le blog, je vais donc chroniquer un par un les trois films qui constituent la trilogie de la vengeance du très audacieux et talentueux réalisateur coréen Park Chan-wook, qui est au passage un des plus grands réalisateurs actuels : Sympathy for Mister Vengeance, Old Boy, et Lady Vengeance (aussi connu sous le nom de Sympathy for Lady Vengeance.). Les trois films constituent une trilogie, malgré tout ils n'ont que peu de choses en commun scénaristiquement, cependant on retrouve bon nombre de codes d'un film à l'autre donnant à ces trois films une grande personnalité et faisant d'eux un tout, une oeuvre à part entière... Au passage, avant que je termine cette courte introduction, je tiens à remercier Canalblog de leur dernière mise à jour... Dites c'est marrant quand même chaque fois que vous faites une mise à jour y a de moins en moins de trucs qu'on peut faire, donc voila, si le blog s'adapte au style de Park Chan-Wook, vous ne bénéficierez malheureusement pas de la sublime musique Cries of Whispers de Hyung-jung Shim, merci chers gérants de Canalblog de nous avoir affligé d'une mise à jour de merde de plus!

A défaut de pouvoir rendre le lecteur invisible, cliquez sur le bouton lecture du lecteur ci-dessous pour profiter de la bande-son d'Old Boy :


SYMPATHY FOR MISTER VENGEANCE

SFMV1

Réalisé par Park Chan-wook en 2002.
Ecrit Jae-sun Lee, Jong-yong Lee, Mu-yeong Lee et Park Chan-wook.
Avec Kang-ho Song, Ha-kyun Shin et Doona Bae.

LA BANDE-ANNONCE DU FILM

Un film complètement déjanté et un pari osé. C'est la première chose qu'on peut se dire lorsqu'on se rend compte que le personnage principal en plus d'être sourd, est aussi muet, alors au bout de dix minutes on se demande comment Park Chan-wook, pour qui Sympathy for Mister Vengeance est son deuxième grand film, va se démerder pour donner de la profondeur à ce personnage... Pourtant à bien des égards Sympathy for Mister Vengeance aussi géant soit-il est le film le plus conventionnel de la trilogie et très loin de représenter l'ambiance timbrée dans laquelle master Chan-wook fait baigner ses films... Conventionnel, c'est le cas de le dire, et ce, autant dans son scénario que dans sa réalisation, malgré tout, il y a dans Sympathy for Mister Vengeance cette once de folie qui fait la différence et qui permit dès lors à Park Chan-Wook de s'imposer comme un réalisateur à suivre... Vous connaissez la suite, le bonhomme à ensuite fait Old Boy qui est une baffe dans la gueule comme rarement on s'en prend au cinoche aujourd'hui, le succès fut au rendez-vous et si Mister Vengeance est clairement le moins bon film de la trilogie on ne cachera pas notre joie car malgré ses faiblesses il reste une putain de tuerie.

SFMV2
Car soyons clair, si Sympathy for Mister Vengeance est un film très lent, lenteur qui malheureusement lui dessert par moments, c'est aussi un film extrêmement intense et surtout une belle tache sur le cinéma propret dont on est victimes aujourd'hui. Ici la violence atteint des sommets rarement égalés de nos jours, du moins dans un cinéma qui à toujours pour but d'être divertissant, ainsi ceux qui ont l'habitude des films chocs ne seront pas dérangés outre-mesure mais soyons-en tout de même avertis, Sympathy for Mister Vengeance est un film fait par un crevard pour les crevards, enchainant les scènes de violence extrême à un rythme onirique (le massacre à la batte de baseball, la scène finale) même si ce rythme aurait beaucoup gagné si Park Chan-wook s'était un peu plus laché, mais comme je le disais, ne cachons pas notre bonheur, car malgré la retenue du réal (qui disparaitra dès le prochain film du monsieur.) et la conventionnalité (autant sur le terme narratif que sur la réalisation, je le reprécise) Sympathy for Mister Vengeance est une tuerie, tuerie soutenue par des acteurs absolument géniaux, Kang-ho Song (la en fait je fais semblant de savoir comment ils s'appellent mais en fait non.) en tête, livrant une prestation très touchante, beaucoup plus touchante que celle d'Ha-kyun Shin, très bon si on part du principe que son rôle n'est pas le plus simple à jouer mais malgré tout inexpressif la majorité du temps. Donna Bae est également excellente dans un rôle assez délirant, prestation qui trouve l'apogée de sa qualité lors d'une scène de violence quelque peu... originale. Mais c'est surtout Kang-ho Song que l'on retiendra, certainement un des meilleurs acteurs coréens actuels, qui, je le rappelle, à joué dans le chef d'oeuvresque Memories of Murder et dans le complètement niqué Le bon, la brute et le cinglé, en effet, le type est touchant d'un bout à l'autre, livrant une prestation à l'image du film lui-même, sobre mais terriblement poignante, et la que dire si ce n'est que je suis content d'avoir su tourner une phrase correctement pour la première fois de ma vie?

SFMV3
Blague à part, avant tout, Sympathy for Mister Vengeance avance les codes de la trilogie qui à fait le succès de Park Chan-wook, ainsi dans Old Boy et dans Sympathy for Lady Vengeance on retrouvera bon nombre d'éléments installés dans Mister Vengeance, à commencer par une violence extrême, de toute évidence, cet humour ultra-noir, des vengeances ayant toujours rapport avec un kidnapping, à ce titre une réplique du film sera reprise dans Lady Vengeance, on retrouve aussi ces personnages solitaires faisant systématiquement appel à des méthodes de torture horribles pour arriver à leurs fins, mais en dehors de la conventionnalité de Mister Vengeance, celui-ci se démarque des deux autres films de la trilogie par sa fin, car en effet, la ou les deux autres laissent davantage place à l'espoir pour les personnages principaux, Sympathy for Mister Vengeance se termine sur une note très négative, Park Chan-wook, par ailleurs, s'il met beaucoup de temps à installer son histoire, une fois celle-ci lancée sacrifie ses personnages à un rythme infernal et ce toujours de manière très crue et couillue, car Sympathy for Mister Vengeance l'est, couillu... Car si en Asie la violence au cinéma n'est pas quelque chose d'inhabituel (il n'y a qu'a voir le travail de Kitano, Miike, Kitamura, Hark ou Woo pour s'en convaincre), ici c'est pas la même chose et donc dans le pays du fromage, des collabos et de l'auteurisme de merde, Sympathy for Mr Vengeance est une claque dans la gueule, ultra-violent de bout en bout et ne faisant aucune concession... Mais le film est aussi très poétique, Park Chan-wook livre des plans sublimes et la photographie est purement magnifique, toutefois c'est dans cette poésie et dans cet onirisme toujours présent que se trouvent les faiblesses du film...

SFMV4
Et oui, car il n'y a pas de telle chose qu'un film parfait (et même si ça existait, ca serait certainement pas celui-la.)... Malheureusement, aussi génial soit-il en termes de réalisation, et même si le scénario est génialement écrit, le film est beaucoup trop lent pour être captivant en permanence, il y a donc quelques longueurs qui pénalisent le film... Et puis la musique, d'ailleurs très rare, n'est pas terrible... Enfin ce serait être hypocrite que de se concentrer sur ces défauts, mineurs au final, car Sympathy for Mister Vengeance est un film viscéral, une bombe que toute personne douée de sens doit avoir vu au moins une fois...


OLD BOY

OB1

Réalisé par Park Chan-wook en 2003.
Ecrit par Park Chan-wook, Joon-hyung Lim, Chun-hyeong Lim et Jo-yun Hwang.
Avec Choi Min-sik, Yu Ji-tae et Kang Hye-jeong.
Musique composée par Hyun-jung Shim.

LA BANDE-ANNONCE DU FILM

Park Chan-wook monte d'un cran. Voire dix d'un coup. Sympathy for Mister Vengeance était une baffe... Old Boy est un coup de marteau dans le coin du menton dont vous allez vous rappeler longtemps, croyez-moi. Fini la conventionnalité de Mister Vengeance, Park Chan-wook se lache et ça se ressent dans ce Old Boy, à bien des égards le meilleur film de la trilogie de la vengeance. En effet, car Old Boy à ce qui manquait à Mister Vengeance, c'est-à-dire toute la folie de Park Chan-wook, en effet, s'il avait tout de même une once de folie qui le démarquait de bon nombre de films, Old Boy est complètement niqué, de ses personnages à sa réalisation en passant par son scénario et son screenplay, plein de bonnes idées exploitées avec génie et disposant en plus de ça d'une bande-son qui arrache, Old Boy se présente très clairement comme un des films les plus importants de cette décennie et est le film qui à permis à Park Chan-wook de devenir une valeur sure du cinoche coréen, et à ce jour c'est toujours le cas puisque le bonhomme est avec Ji-woon Kim et Bong Joon-ho le cinéaste coréen le plus important à ce jour... Mais revenons au sujet actuel : Old Boy, qui mérite clairement des explications au pourquoi du comment c'est le chef d'oeuvre qu'il est.

OB2
Tout simplement parce que la ou Park Chan-wook retenait son imagination et son esprit malade sur Mister Vengeance, il sort définitivement le bout de balai qu'il avait dans le cul pour ce Old Boy et se déchaine complètement. Tout le film est bercé dans une certaine folie, que ce soit ses personnages comme son ambiance, il n'y a qu'a voir la scène ou Mido, une des protagonistes du film, voit une fourmi géante dans le métro pour s'en convaincre, ou encore le fait qu'Oh Dae-su base au départ toute son enquête sur un ravioli, mais au-dela de la folie visuelle dans laquelle Old Boy baigne c'est dans le scénario que celle-ci atteint des sommets (et encore c'est pas le pire), allant jusqu'a tomber dans le cinéma fantastique pur et dur lors d'un twist à tomber par terre... Mêlant le polar, le thriller, le drame psychologique, le film fantastique dans une seule et même oeuvre, Park Chan-wook signe un vrai film de genre, un pur ovni, enchainant les séquences chocs comme peu de films actuellement (la torture de l'arrachage de dents pour ne signer que celle-la, même si bon, si vous voulez mon avis la violence de celle-ci est un poil surestimée...)... Bourré de morceaux de bravoures déja anthologiques, à commencer par cette baston de 4 minutes en plan-séquence qui vous fera mouiller votre slip, à la fois jouissive et ultra-violente, Old Boy repose beaucoup sur cette réalisation atypique si propre à Park Chan-wook, réalisation parfois très proche du documentaire (la scène d'ouverture dans le commissariat), celui-ci, comme je le disais, se déchaine, ainsi le film ressemble parfois plus à du documentaire, d'autres moments il fait clairement référence à De Palma, d'autres sont des moments d'innovation purs et durs (la scène finale dans l'ascenseur), donnant à Old Boy un côté atypique, retrouvé 3 ans après dans Sympathy for Lady Vengeance...

OB3
Mais si Old Boy doit beaucoup à son réalisateur, il doit également beaucoup à ses scénaristes, car le film est une merveille d'écriture et cela mérite d'être dit. Pendant 2 heures de film il est carrément impossible de s'ennuyer une seule seconde, enchainant les scènes sans aucun temps mort, Old Boy bénéficie également de dialogues d'une qualité rare (je vous jure y a au moins une punchline par minute.), dialogues qui bénéficient aux personnages puisque le film est clairement un film "bavard", ainsi s'il y a une grande place pour des scènes d'action trash et bien bourrines, c'est dans les dialogues que le film trouve tout son interêt, porté par deux gueules de cinéma, Choi Min-sik qui trouve ici le rôle de sa vie, faisant preuve d'un charisme animal et d'une prestation d'acteur absolument géniale (faut le voir passer sa colère en bouffant une pieuvre vivante pour le croire.) et Yu Ji-tae, dont le personnage est plus sobre mais dont la prestation est loin d'être inférieure, en effet celle-ci est géniale de bout en bout... Et puis, Kang Hye-jeong n'est pas en reste, puisqu'elle est également excellente de bout en bout... Par ailleurs c'est dans les personnages que ces géniaux acteurs interprètent que le film est le plus fou, certains sont plus sobres que d'autres malgré tout ils sont tous plus ou moins fous, folie qui s'explique par leur seul point commun : ils sont tous terriblement seuls... Mais les acteurs sont très loin de porter le film sur leurs épaules, car Old Boy bénéficie d'une photographie d'une rare beauté et surtout d'une bande originale, absolument magnifique composée par le génial mais méconnu Hyun-jung Shim... Et puis si Old Boy n'abandonne pas le côté poétique de Mister Vengeance, ce n'est que pour mieux prendre le pas sur le côté plus onirique de ce dernier, se débarassant définitivement de celui-ci afin de donner un film plus rythmé ou l'humour noir à beaucoup plus sa place et surtout ou les séquences chocs si elles sont moins inventives sont beaucoup plus percutantes... SPOILER A ce titre, la scène ou Oh Dae-su se coupe la langue est particulièrement horrible, très suggestive mais horrible. FIN DES SPOILERS

OB4
Et puis impossible de parler d'Old Boy sans parler de son twist de cinglé... Inattendu, très surprenant, Park Chan-wook nous promène pendant 1h30 sans qu'on sache ou il veut en venir avant cette révélation finale, une véritable douche froide, un coup de poing en pleine gueule dont vous allez vous souvenir longtemps... C'est d'ailleurs une des plus grandes forces d'Old Boy, d'ailleurs il semble difficile de trouver autre chose que des grandes forces à ce film... Un des meilleurs films de la décennie, voire un des meilleurs films tous courts pour certains (dont moi), bref, un pur chef d'oeuvre, qui ne plaira malheureusement pas à tout le monde de par sa violence extrême... A ceux-ci je leur dirai de faire un effort et d'aller au-dela, car Old Boy est un très beau film, absolument bouleversant, pour autant qu'on prenne la peine de le regarder jusqu'a la fin... Je conclurai en anglais car je ne peux pas exprimer mon engouement pour ce film en français : it's a fucking masterpiece! Maintenant tout ce qui reste à espérer c'est que le remake américain du film soit abandonné, surtout si on part du principe que cette fiote de Will Smith aurait le rôle principal si ce n'est pas le cas... Ralala je vous jure les américains ils sont niqués quand même.

OB5Bon dieu de merde, si c'est beau!


SYMPATHY FOR LADY VENGEANCE

LV1

Réalisé par Park Chan-wook en 2005.
Ecrit par Park Chan-wook et Seo-Gyeong Jeong.
Avec Yeong-ae Lee et Choi Min-sik.
Musique composée par Yeong-wook Jo.

LA BANDE-ANNONCE DU FILM

Avant que je commence à parler du film qui nous intéresse, je tiens à préciser que du au fait que mon édition du film est une édition anglaise, je n'ai pas pu bénéficier du Director's Cut du film. Apparemment, la seule différence entre la version dont je dispose et la version Director's Cut est que le film passe de la couleur au noir et blanc progressivement dans cette dernière, je dois dire que ça m'intéresse et ça va me forcer à racheter le film dans l'édition collector Director's Cut qui est quand à elle disponible en France. Mais venons-en a à ce qui nous intéresse : Lady Vengeance, également connu sous le nom de Sympathy for Lady Vengeance, dernier segment de la trilogie de la vengeance de Park Chan-wook. Que dire, si ce n'est que le film est une preuve de plus de l'étendue du génie de cet homme et sa volonté extrême d'innover à chaque film? Car à bien des égards si Lady Vengeance n'est certainement pas le meilleur film de sa trilogie, et s'il déçevra certains du au fait que Chan-wook abandonne plus ou moins le côté trash et fou d'Old Boy (bien évidemment, ce n'est pas mon cas.), ce segment de la trilogie est clairement le plus novateur et le plus bouleversant des trois, permettant à Lady Vengeance d'attendre avec une aise déconcertante le rang de chef d'oeuvre absolu, comme les deux autres films de la trilogie, que ce soit dit (même si j'ai moins d'engouement pour Sympathy for Mister Vengeance, mais bon ça vous le savez déja), ainsi si Park Chan-wook sort du coté "boucherie" des deux précédents opus ce n'est que pour plus se concentrer sur une violence morale incroyablement bouleversante qui vous foutra parfois le moral profond dans les chaussettes, EXPLICATIONS.

LV2
S'ouvrant sur un générique absolument magnifique (d'ailleurs, Max et 2flics si vous me lisez, voila un générique qui je pense aurait du figurer dans vos dossiers :p), Lady Vengeance s'annonce d'office comme une tuerie absolue, une tuerie absolue au montage très particulier résumant 13 ans passés en prison en 20 minutes de manière très ingénieuse, privilégiant l'immersion du spectateur comme jamais Park Chan-wook retourne la tête de ce dernier en mêlant dans celle-ci divers sentiments, que ce soit la tristesse, la honte, la colère, le bonhomme en un claquement de doigt crée un personnage principal antipatique mais attachant joué par la superbe Yeong-ae Lee qui livre ici une prestation géniale (d'ailleurs avec elle il faut que je voie JSA, premier film de Park Chan-wook) et surtout enchaine les séquences qui resteront imprimées dans l'esprit de beaucoup, mais contrairement à Old Boy et Sympathy for Mister Vengeance, ici Park Chan-wook le fait sans faire couler l'hémoglobine, dans Lady Vengeance la violence est davantage morale, et inutile de vous dire que cette violence est toujours percutante (il n'y a qu'a voir pour s'en persuader la scène ou une prisonnière abuse sexuellement d'une autre, y a pas de sang ni rien et d'ailleurs on voit absolument rien mais on la plaint hein), violence morale qui atteint son apogée dans un final absolument bouleversant qui fera pleurer les plus sensibles d'entre nous... Bien que Park Chan-wook se lache ici complètement et donne libre cours à son imagination et à sa folie, il est bien conscient que sa réalisation ne suffit pas à faire un chef d'oeuvre et nous sort donc un casting énorme, ainsi si Yeong-ae Lee est excellente, on retrouvera surtout avec plaisir le déja légendaire Choi Min-sik, on retrouve donc notre Old Boy favori en pleine forme pour jouer Mr Baek, un bad mother fucker en puissance dont on ne plaindra pas le sort... Mais malheureusement le problème de Lady Vengeance est la, si les deux précédents opus de la trilogie présentaient des tueurs sans merci mais humains et poignants, celui-ci est assez manichéen, du moins passé le moment ou on ne sait pas qui est qui et qui à fait quoi.

LV3
Toutefois ce défaut, qui est somme toute mineur, est largement compensé, premièrement par un montage absolument excellent, mais aussi par une photographie de toute beauté, en témoignent les screens ci-dessus, et bien sur parler de Lady Vengeance sans parler de la musique absolument magnifique de Yeong-wook Jo serait un crime, car que ce soit dit, la bande-son de ce film est une des plus belles bandes-son qu'il m'ait été donné d'écouter, non seulement elle sied parfaitement au film mais elle va même plus loin que celui-ci, très particulière, si beaucoup seront émus pendant le visionnage du film (moi en premier), c'est en partie parce que la musique fait une portion du boulot, grandiose donc, mais évidemment tout cela ne serait rien si le film ne disposait pas de qualités d'écriture évidentes, pendant 2 heures monsieur Chan-wook nous trimballe dans son film sans qu'on s'ennuye une seule seconde, sans qu'autre chose d'autre que ce qui se passe dans le film ne nous passe par la tête, et si avec tout ça vous n'avez pas compris que Lady Vengeance est au moins aussi bien qu'Old Boy je ne sais pas quoi faire pour vous. Malgré les nombreuses qualités du film toutefois, nombreux seront à se plaindre que celui-ci ne soit pas aussi "choc" qu'Old Boy, mais peut-on vraiment considérer l'absence de scènes de violence insoutenables comme un défaut? A mon sens, non, plutôt comme une qualité, car en soit si la violence est utile dans le cadre d'un film, si l'on peut éviter de choquer uniquement par l'image, c'est mieux, et puis bon cela dit je ne comprends pas qu'on puisse faire ce reproche partant du principe que la scène de torture finale n'est pas des plus agréables. Enfin, pour conclure, Lady Vengeance, c'est ça, un film très différent des deux autres, qui sont eux-même très différents des deux autres, fondamentalement, c'est ça la trilogie de la vengeance de Park Chan-wook, des films presque expérimentaux, de véritables ovnis très novateurs et si Lady Vengeance est le meilleur en ces termes c'est grâce à un montage chaotique mais toujours extrêmement cohérent, c'est aussi le plus bouleversant des trois films et si Old Boy est clairement le meilleur, Lady Vengeance n'a pas à rougir de la comparaison avec ce dernier, car les deux sont de purs chefs d'oeuvres d'absolus.

LV4


 ANALYSE DE LA TRILOGIE

-De toute évidence, ceux qui n'ont pas lu les trois films ne devraient pas lire cette partie de l'article, puisqu'elle spoile allègrement les trois films...-

Je pense que mes plus fidèles lecteurs ont du être étonnés de voir, sachant qu'il est dans mes habitudes d'analyser de fond en comble chaque film qui mérite de l'être, que je n'avais analysé aucun des films chroniqués ci-dessus. C'est pour la bonne et simple raison que tous ont le même fond et le même propos, ainsi au lieu de dire trois fois la même chose je préfère la dire une fois d'un coup. Et si je devais résumer en quelques mots ce que je pense être le propos de la trilogie de la vengeance de Park Chan-wook, je dirai simplement que je pense que ce sont des films sur l'enfance. Old Boy me semble le plus représentatif de cela, en particulier à cause de son titre, "Old" signifiant "vieux" et "Boy" étant utilisé pour désigner un jeune garçon. En effet, tous les évènements des trois films démarrent à cause d'un enfant. Dans Sympathy for Mister Vengeance, la vengeance de Mr Park est lancée par la mort de sa fille Yoo-Sun lors de son "enlèvement". Dans Lady Vengeance, Geum-Ja décide de se venger lorsque Mr Baek la force à confesser qu'elle à assassiné le jeune Won Mo. Old Boy est le seul à vraiment différer de ce point de vue, puisque les malheurs d'Oh Dae-Su ne commencent pas à cause d'un enfant, mais à cause de la soeur de Lee Woo-Jin qui croit porter l'enfant de son frère... Toutefois, est-ce un hasard si Lee Woo-Jin se venge d'Oh Dae-Su en l'hyptonisant de sorte à ce qu'il tombe amoureux de sa fille? Est-ce un hasard également si la mort de la soeur de Lee Woo-Jin est lancée par une rumeur idiote, qui est en soit quelque chose de très enfantin? Et puis est-ce également un hasard si Mr Baek dans Lady Vengeance se fait tuer par les parents des enfants qu'il a assassiné, plus précisément, est-ce un hasard s'il se fait tuer à l'aide d'une paire de ciseaux appartenant à un des enfants qu'il à assassiné? Je ne pense pas, ainsi la trilogie de Park Chan-wook évoqueront pour certains les plus vieux films de Takeshi Kitano, -Aniki mon frère et Sonatine, pour ne citer que ceux-la- qui présentent des yakuzas sans pitié qui sont en réalité de grands enfants, enfance refoulée lors de scènes de violence insoutenable? Le propos me semble ici le même, tout tourne autour de l'enfance dans la trilogie de la vengeance, bien sur ce n'est que mon point de vue et peut-être suis-je passé à côté du véritable sens de cette oeuvre... A poursuivre en commentaires. ;)


A venir sur le blog :

  • La critique du tout pourri Grizzly Man de Werner Herzog.
  • Première incursion du cinoche d'exploitation italien sur Ze Lord of The Ring avec le génialissime L'au-dela de Lucio Fulci.
  • Et pour finir, retour au film choc avec le très controversé et ultra-violent Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato.
  • Une critique de l'excellent bien qu'inégal Rue de la violence de Sergio Martino, aussi connu sous le nom de Polices parallèles en action ou de Milano Trema : La polizia vuole giustizia.
  • Une chronique du mythique Les frissons de l'angoisse AKA Deep Red, chef d'oeuvre du maître de l'horreur italien Dario Argento, quasi-unanimement considéré comme le meilleur giallo de tous les temps.
  • Et après ça j'en aurai (temporairement) fini avec le cinoche d'exploitation italien puisque je ferai la critique du chef d'oeuvre Blow Out, de Brian De Palma.

lady_vengeance_261603

Et petit bonus, puisqu'on parle de cinoche coréen, la bande-annonce du prochain film de l'excellent Kim Jee-Woon (réalisateur de 2 Soeurs, du génial Foul King et des chefs d'oeuvresques A Bittersweet Life et Le bon, la brute et le cinglé), j'ai nommé I Saw The Devil, ou l'on retrouvera le génial Byung-Hun Lee et surtout le géant Choi Min-Sik qui jouera ici un rôle de bad mother fucker comme on les aime, et laissez-moi vous dire que ça risque de déchirer grave!

-ZE RING-

Publicité
Publicité
26 février 2011

PROBLEMES TECHNIQUES

Tout est dans le titre... Je sais pas ce qui se passe avec mon blog mais impossible de rien foutre, bref, j'avais prévu un article sur ce soir, c'est foutu, j'arrive pas à poster une photo ou à foutre une musique sans que tout déconne.... Ca attendra, désolé chers lecteurs!

13 février 2011

IRRƎVƎRSIBLƎ - ANALYSƎ COMPLƎTƎ DU FILM

irreversible

Bonjour à tous,
Un nouvel article, un nouveau design pour le blog! J'espère que ça vous plait, sinon va falloir vous y habituer les amis car ce n'est qu'une manière pour moi de rendre ce blog plus vivant! Pour cet article, j'ai proposé deux musiques, l'une étant terriblement dérangeante, j'ai préféré vous les proposer dans les deux lecteurs ci-dessous afin de vous éviter toute mauvaise surprise!

Et en plus, comme je suis quelqu'un de très gentil, voici le trailer du film dont je m'apprête à faire l'analyse, j'ai nommé le très controversé IRRƎVƎRSIBLƎ! De toute évidence, cet article n'a absolument aucun interêt pour ceux qui n'ont pas vu le film, puisqu'il en détaille le fond et non pas l'histoire.

-CRITIQUE DU FILM ICI-

VIOLƎNCƎ GRATUITƎ?

La question à se poser lorsqu'on parle d'un film tel qu'IRRƎVƎRSIBLƎ. En effet, depuis sa sortie en 2002, le film de Gaspar Noé est controversé pour sa violence extrême, ce qui est en soit compréhensible, certaines scènes de ce film figurent parmi les plus violentes sur un écran faisant des films de Noé des films pas nécessairement accessibles mais aussi des films le plus souvent incompris. C'est notamment le cas d'IRRƎVƎRSIBLƎ, en effet, le film est la plupart du temps considéré comme une oeuvre sans interêt, inhumaine, gratuite dans sa violence qu'elle soit visuelle comme morale, pourtant à bien des égards IRRƎVƎRSIBLƎ est un film très humaniste, et oui, je le dis, quitte à énerver les abrutis qui ne voient dans ce film que des coups d'extincteur, et qui, non seulement ne semblent pas avoir regardé le film en entier mais surtout ne semblent pas en avoir capté l'essence philosophique, car, humaniste, le film l'est surement, mais philosophique, le film l'est encore plus, mais ça, il faut aller au-delà de l'épreuve morale qu'est IRRƎVƎRSIBLƎ pour pouvoir le comprendre, et c'est justement ce que j'ai l'intention de faire aujourd'hui. Une occasion aux gens qui ne supporteraient pas un second visionnage de l'œuvre de Noé d'en comprendre la portée.

Alors, la violence dans IRRƎVƎRSIBLƎ est-elle gratuite? Oui et non.
En un sens, la violence d'IRRƎVƎRSIBLƎ est clairement gratuite, et cela est du à la narration à l'envers (on dira inversée à partir de maintenant). En effet, le film commence sur un monologue de Philippe Nahon, qui d'ailleurs en profite pour balancer un des thèmes sous-jaçents du film, et s'enchaine sur une scène d'une violence extrême dans une boite homosexuelle ultra-glaucque. De ce point de vue, la violence est clairement gratuite puisqu'elle n'est pas expliquée clairement avant la scène du viol de Monica Belucci, toutefois, la gratuité de cette violence à ici deux rôles, premièrement, envoyer un coup dans le nez d'entrée de jeu au spectateur, car la violence fait toujours plus mal quand on ne l'explique pas, deuxièmement, la scène de l'extincteur commence à imager le thème sous-jaçent principal du film, mais j'en parlerai plus tard, pour l'instant je me contente d'expliquer les réponses aux questions qui doivent être posées et vous verrez ou je veux en venir plus tard. Toutefois, cette violence n'est gratuite qu'au premier visionnage, en effet, tout s'explique par la suite et seule la scène du viol est entièrement gratuite et ne l'est plus tant que ça une fois qu'on a compris quel est le but d'IRRƎVƎRSIBLƎ. De manière pure et simple, Gaspar Noé place dans la première partie de son film les hommes comme de véritables singes, mais pour cela, était-il nécessaire d'aller aussi loin dans la violence extrême? La boite glauque était-elle nécessaire? A mon sens oui, puisqu'elle donne à IRRƎVƎRSIBLƎ toute sa dimension subversive et sort le spectateur de sa zone de confort, ce qui est un des objectifs principaux d'un tel film. Alors on adhère ou on adhère pas, mais en soit peu importe, toute cette atmosphère cradingue et cette violence gratuite ne servent qu'a distiller le propos du film, mais j'y viendrais plus tard.

LA NARRATION INVƎRSƎƎ : ARTIFICƎ OU INDISPƎNSABLƎ?

Clairement quelque chose qui m'agace, de dire que cette narration inversée est un artifice. Comme je le disais, la narration inversée est en soit indispensable au film en cela que non seulement elle sert le propos mais en plus elle donne aux scènes de violence tout leur impact. Encore une fois, on adhère ou on adhère pas mais ce n'est pas gratuit! Lisez le prochain paragraphe pour plus d'explications.

irr


2001 : L'ODYSSƎƎ DƎ L'ƎSPACƎ

2001

Vous vous demandez ce que ça vient foutre la, j'ai tort? Pourtant sur bien des points, IRRƎVƎRSIBLƎ est plus ou moins un remake du film de Kubrick. En effet, les deux films ont exactement la même construction, bien que leur style et leur aspect soient très différents (mais ça me semble limite con de le préciser.) mais surtout les deux films partagent le même thème principal : l'évolution. Ainsi si l'histoire est très différente dans les deux films et si l'ambiance des deux films est radicalement opposée, 2001 faisant pleurer parce que c'est beau la ou IRRƎVƎRSIBLƎ fait pleurer vos yeux parce que c'est crade et étouffant, ils adoptent plus ou moins le même sujet, ainsi est-ce un hasard si le parallèle entre les deux films peut être fait? Non, grâce à la narration inversée, IRRƎVƎRSIBLƎ commence et finit de la même manière que 2001 : il commence sur la scène de l'extincteur/la barbarie des singes et se finissent tous deux sur l'espoir de la naissance d'un enfant, et surtout, les deux points abordés ci-dessus (la violence et la narration, pour ceux qui ne suivent pas) ont pour rôle majeur de lancer le message du film, car aussi obscur soit-il, le film de Noé sous-entend bien une chose, c'est que l'homme évolue toujours de manière positive, ce n'est donc pas un artifice ni un hasard si le film commence sur une violence extrême et se termine dans la paix et surtout dans la civilisation, car quelle évolution peut être perçue si l'on commence sur le bonheur absolu et si l'on finit sur Albert Dupontel qui joue au neuro-chirurgien? Aucune. Et puis, est-ce un hasard si, avant d'entrer dans la boite gay si poétiquement nommée Le Rectum pour aller chercher Le Ténia, Albert Dupontel dit à Vincent Cassel de manière très exacte : "Mais arrête, Marcus putain, y a que les animaux qui se vengent, c'est pas humain"? Est-ce un hasard si toutes les conversations du film portent sur le cul? Est-ce un hasard si Le Ténia est retrouvé grâce à une prostituée? Non. Car le film porte sur l'évolution, or qu'est-ce qui symbolise mieux l'être humain que le besoin le plus primaire qu'est celui de baiser? Besoin que l'on a appris à contrôler en évoluant... Ainsi, IRRƎVƎRSIBLƎ, malgré ses apparences de rape and revenge bourrin, est en réalité un film sur l'évolution. IRRƎVƎRSIBLƎ, ou le film qui défie toutes les apparences.

LƎ TƎMPS DƎTRUIT TOUT

IRRƎVƎRSIBLƎ est aussi un film sur le temps. La phrase d'introduction du film, non contente de permettre par la suite de mettre en évidence la dureté de la vie (mais aussi sa beauté) et le fait que le temps puisse tout détruire en un instant, introduit aussi un message sur le temps, un message que l'on pourrait même qualifier de cinématographique puisque le film joue avec la seule chose que le cinéma, réunion de tous les arts, à de différent avec tous les arts : la temporalité. Le soi-disant artifice de narration inversée prend donc un deuxième sens que celui de mettre en évidence cela, que le cinéma ne se démarque des autres arts que par le fait qu'il permettre de jouer avec le temps, chose que des réalisateurs tels que Quentin Tarantino (d'ailleurs, j'y pense, mais bon lui quand il fait Pulp Fiction en mélangeant toutes les scènes entre elles, ca relève clairement de l'artifice et personne dit rien, par contre quand Noé fait un film ultra-violent A L'ENVERS tout le monde s'outre et crie à l'artifice inutile, foutage de gueule inside?) ont exploité avant, temporalité qui est ici exploitée grâce à la narration inversée, d'ailleurs le tout est mis en évidence par une réplique de Bellucci : "Je suis en train de lire en livre qui dit que le futur est déja écrit, tout est la", marrant si on part du principe que le futur on vient de le voir et surtout qu'elle fera le rêve une scène plus tard de ses mésaventures prochaines. Si ce message est plus subtil, on lui préfèrera tout de même le message plus bourrin, plus terre à terre et plus en accord avec le reste du film que la vie ca peut être à chier comme ça peut être cool, car il me semble que c'est aussi une des choses qu'IRRƎVƎRSIBLƎ met en évidence.

irreversible_sexscene

IRRƎVƎRSIBLƎ : UN RƎVƎ?

Une question curieuse qui m'est venu il y a peu, mais IRRƎVƎRSIBLƎ n'est-il pas en réalité un film sur le rêve? C'est une question qui peut se poser bien que personnellement ça me semble un peu tiré par les cheveux... Premièrement, le personnage de Monica Bellucci lit, au moment du film, un ouvrage qui parle des rêves, qui, comme je l'ai dit précédemment, dit en gros que le futur est écrit et qu'on peut le voir dans nos rêves. Une scène plus tard (ou plus tôt?), le même personnage se réveille et raconte son rêve à Vincent Cassel, rêve qui correspond étrangement dans sa description au lieu ou elle va se faire violer... Et puis, d'ailleurs, au réveil, le personnage de Vincent Cassel dit avoir mal au bras, hasard ou conséquence du fait que le futur est écrit et que quelques heures plus tard il se fera casser le bras par un pauvre type? Alors, rêve prémonitoire à l'envers ou juste une façon de jouer avec la temporalité? Personnellement, je trouve ça vraiment tiré par les cheveux que de dire que tout le film serait en réalité un rêve prémonitoire, premièrement parce que ça ne colle absolument pas avec cette thématique de la dureté de la vie, deuxièmement parce que je trouve ça quand même bizarre que deux personnes aient un rêve prémonitoire en même temps... Une hypothèse qui m'est venue à l'esprit il y a peu et que je trouvais incohérente mais qu'il m'a semblé bon de dire... Qu'en pensez-vous?

Irreversible_2002_2


IRRƎVƎRSIBLƎ OU IRREƎGARDABLƎ?

Une question à laquelle je vous laisse la réponse, car IRRƎVƎRSIBLƎ est un film que l'on aime ou pas, et puis si les abrutis qui se sont arrêtés aux scènes de violence et n'ont pas fini le film mais se permettent quand même de venir le critiquer ont le don de me gonfler, ne pas supporter de voir ce film est une réaction tout à fait normale, pour ma part je le revois souvent avec plaisir systématiquement, maintenant, si vous avez pris la peine de lire jusqu'ici, je vous en remercie et je vous remercierai encore plus si vous me disiez ce que vous pensez de cet article, si j'ai réussi à vous faire changer d'avis et si ce n'est pas le cas, on peut toujours en parler en commentaires :p

-Ze Ring-

Irreversible_2002_3

13 février 2011

ENTER THE VOID

Enter_The_Void1

Réalisé et écrit par Gaspar Noé en 2009.
Avec Nathaniel Brown, Paz de la Huerta, Cyril Roy et Olly Alexander.
Musique composée par Thomas Bangalter.

LA BANDE-ANNONCE DU FILM


Inutile de perdre du temps à tourner autour du pot : Enter The Void est un chef d'oeuvre. Dernier film de Gaspar Noé à ce jour, celui-ci aborde ici un sujet que seuls Peter Jackson avec son génial Lovely Bones et Clint Eastwood avec son moyen Au-dela ont exploré : celui de la vie après la mort, toutefois Gaspar Noé est bien connu pour son côté trash et provocateur et il prouve une fois de plus avec son Enter The Void que personne peut sortir un spectateur de sa zone de confort aussi bien que lui et surtout que jamais le sujet ne sera aussi bien traité. Signant un des plus beaux films que j'ai pu voir de ma vie, aussi bien visuellement, et ce malgré l'agressivité visuelle du film, que moralement, tout en réussissant à garder son côté crade, malsain, violent mais toujours plein d'espoir, Gaspar Noé signe un chef d'oeuvre visuel, bien mené et osé mais également très évident, peu propice à l'analyse et pas subversif une seule seconde. Peut-on considérer cela comme un défaut? Oui et non. Oui si l'on part du principe que c'est tout de même Noé à la réalisation et que son IRRƎVƎRSIBLƎ et son Seul contre tous sont des monuments de subversion, et non, car à ce moment-là une majorité de films partent avec une tare, et puis de toutes façons à la limite on s'en fout partant du principe que la plupart des mecs qui matent un film de Noé retiennent les images agressives, l'ultra-violence et la pornographie mais jamais la beauté ou la profondeur du film, mais bref, je m'égare... Alors pourquoi Enter The Void est-il un tel chef d'oeuvre? Et bien je vais vous le dire.

Enter_The_Void_2

Tout simplement parce qu'Enter The Void est l'un des plus beaux films de l'histoire visuellement. Voila c'est dit. Si Noé n'abandonne pas l'aspect psychédélique de l'image présent dans ce qui est à mon sens le film de sa vie, j'ai nommé IRRƎVƎRSIBLƎ, ce n'est que pour mieux l'exploiter, faisant un film à la fois agressif pour les yeux et très peu agréable à voir dans ses moments les plus violents mais aussi très paisible, très cool, livrant un film qui fait vraiment planer, Noé se déchaine sur le visuel de sa bête et pour cela va même jusqu'a emprunter le visuel de la scène de l'infini de son film fétiche, 2001 : L'odyssée de l'espace le temps d'une scène et fait d'ailleurs maintes fois référence à Kubrick, pour autant, bien qu'il réalise un film magnifique à bien des égards, Gaspar Noé n'oublie pas ce qui à fait sa réputation et signe un monument de provoc' et de violence énorme (d'ailleurs, à ce titre si le film est le plus souvent sans surprise on retiendra une scène courte mais particulièrement tétanisante) bien que le film soit assez soft en ces termes si on le compare à ses autres films, celui-ci s'attarde davantage sur le sexe, ce qui n'est pas un hasard en soit puisque le but du film est que le personnage arrive à la renaissance, toutefois est-ce qu'il était vraiment nécessaire pour cela de montrer une scène de cul depuis l'intérieur du sexe de la femme (Ça y avait vraiment que Noé pour oser le faire.)? Bien évidemment non mais les gens qui suivent un peu le boulot de monsieur Noé connaissent sa manie à montrer absolument tout et à pousser son délire visuel jusqu'au bout, à faire chaque fois des films très couillus et surtout qu'il s'amuse à briser toutes les conventions qui régissent le cinéma une par une. Alors ça ne plaira pas à tout le monde, c'est une chose très claire, d'ailleurs y aura toujours des abrutis pour ne retenir que la partouze de fin alors qu'avant y a quand même 2h30 de film très paisibles, et ce malgré des effets stroboscopiques qui interviennent trop souvent et qui constituent malheureusement un défaut pour le film, car Noé, qui base toute son œuvre sur son esthétique va cette fois-ci dans l'excès en utilisant des effets stroboscopiques pour, de temps en temps, passer d'une scène à l'autre, mais cela se répète trop souvent, ça agace et ça explose les yeux et puis bon , bien que le scénario soit super bien traité et parfaitement compréhensible puisqu'un personnage l'explique de manière détaillée en début de film (pas très subtil certes mais ça permet de comprendre l'aventure du personnage principal qui après 20 minutes de film ne dit plus un mot.), le film dure 2h40 alors le film n'est pas dénué de longueurs mais en soit peu importe.

Enter_The_Void_4

Peu importe car Enter The Void est une expérience ovniesque, complètement à part, un truc complètement new, jamais vu au cinéma avant, une oeuvre qui est d'ores-et-déja une oeuvre d'anthologie convention-breaker à mort, mais en plus, Noé, et d'ailleurs ça aurait été con qu'il tombe dans ce piège, ne laisse pas l'esthétisme porter son film et dirige ses acteurs plus que correctement, alors oui Nathaniel Brown n'a ni le charisme ni le jeu de Vincent Cassel, Albert Dupontel ou Philippe Nahon, mais lui et tous les autres d'ailleurs livrent des performances plus que correctes, malgré des moments de surjeu (en particulier de la part de Paz de La Huerta) et l'accent franchouillard pas top de Cyril Roy (qui malgré tout se démerde plus que bien!) , d'autant plus l'ambiance toujours noire bien qu'onirique et relax d'Enter The Void est soutenue par la musique complètement folle de Thomas Bangalter (d'ailleurs j'aurai bien foutu son magnifique remix de Bach sur le blog mais pas moyen de le trouver) qui quitte ses compositions angoissantes d'IRRƎVƎRSIBLƎ pour aller vers quelque chose de bourrin mais moins désagréable (j'ai dis moins hein, ça l'est quand même de temps en temps). Enter The Void est un ovni dont on ne ressort pas indifférent, on aime ou on aime pas mais dans tous les cas on lache un grand WOW car croyez-moi jamais vous n'avez vu un tel film... Seul Noé pouvait faire un truc comme ça. Alors oui on reprochera les effets stroboscopiques et les longueurs... Mais je le répète : ce film est une expérience à part et on ne peut clairement pas lui reprocher cela. Un chef d'oeuvre absolu.

-Ze Ring-

Enter_The_Void_3

 

6 février 2011

ANIKI, MON FRERE

ANIKI

Réalisé et écrit par Takeshi Kitano en 2000.
Avec Takeshi Kitano, Omar Epps, Kurôdo Maki, Susumu Terajima et Masaya Kato.
Musique composée par Joe Hisaishi.

Et voila, Takeshi Kitano fait son entrée sur Ze Lord of the Ring, qui a au passage été rénové, et puis la lecture ne sera désormais plus lassante puisque la musique du grandiose Joe Hisaishi l'accompagne maintenant... C'est donc un blog tout nouveau que je vous offre les amis, et donc aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, je fais une entorse à mon programme, Enter The Void et la trilogie de la vengeance de Park Chan-Wook attendront car aujourd'hui, nous faisons un retour sur un très grand film : j'ai nommé Aniki, mon frère, réalisé, écrit, monté et interprété par le non-moins grandiose TAKESHI KITANO, et oui je suis un fervent admirateur du bonhomme, ce qui n'est pas le cas de tout le monde... Alors voila, fondamentalement, Aniki, mon frère ca part d'une base très simple : Yamamoto (Takeshi Kitano) est un yakuza qui suite à une guerre de clans se voit forcé de migrer aux Etats-Unis rejoindre son frère Ken (Kurôdo Maki). Oui ce n'est pas très inventif je vous l'accorde mais peu importe en soit, car Aniki, mon frère AKA Brother s'il n'est pas un chef d'oeuvre demeure une tuerie absolue, qui, si l'on se base sur mes standards, est un film qu'il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie.

ANIKI2

On connait Takeshi Kitano pour ses longs plans ou il ne semble pas se passer forcément grand chose. Aniki mon frère ne fait pas exception à la règle puisqu'il adopte le même style de réalisation que Takeshi Sensei à adopté pour tous ses précédents films, l'inconditionnel du bonhomme ne sera donc pas dépaysé. Aniki mon frère est un prodige en termes de réalisation, chacun des plans est absolument magnifique, parfaitement cadré, soutenu par une photographie sobre mais superbe. La caméra bouge rarement et les scènes se déroulent très lentement, à un rythme réaliste disons, du moins pour beaucoup, pour autant, le film n'est pas chiant une seule seconde et demeure captivant pendant 1h40, grâce à une interprétation de haut niveau. Ainsi, on retrouve un Takeshi Kitano égal à lui-même, c'est-à-dire grandiose, les rares fois ou il parle, mais surtout Susumu Terajima et Omar Epps, deux acteurs respectivement peu connus en France ou de films bien nazes, qui contre toute attente s'avèrent être des acteurs d'exception, Omar Epps en tête qui livre une prestation dantesque, on retiendra notamment un monologue final d'une rare intensité qui fera lacher des larmes aux plus sensibles. Génialement interpreté et réalisé, Aniki mon frère bénéficie en plus de cela d'une des meilleures compositions de Joe Hisaishi (que ce soit dit ce type est le plus grand compositeur au monde.) donnant au film une atmosphère encore plus paisible qu'elle ne l'est déja, atmosphère paisible qui se dissipe lors de scènes de violence sans égales, visuellement crues et traumatisantes (la scène des baguettes on s'en rappellera encore dans 20 ans je vous le dis.). Aniki, mon frère est donc un excellent film de yakuzas, ou le code de ces derniers est d'ailleurs particulièrement bien appuyé, toutefois, ce ne serait qu'un simple divertissement si le film ne se limitait qu'à cela, or, Aniki, mon frère n'est clairement pas que cela. Explications.

ANIKI3

En effet, non content d'offrir un excellent divertissement, Takeshi Kitano, à travers ses personnages yakuzas, traite davantage de son thème de prédilection que du code d'honneur de ces derniers : l'enfance. Thème récurrent dans ses films, notamment dans Kids Return, Sonatine, L'été de Kikujiro et Hana-Bi (celui-la je suis moins sur, ça fait un bout de temps que je l'ai pas vu.), une grande majorité des films du bonhomme est de proposer un parallèle entre des scènes ou les personnages sont de véritables enfants (Omar Epps et Takeshi Kitano qui jouent aux dés ou aux échecs, Susumu Terajima qui joue au basket, les exemples sont nombreux puisque tout le film tourne autour de cela.) et des scènes d'une violence extrême, provoquant un contraste évident à quiconque regarde un film avec son cerveau sur ON. Ainsi, cet aspect du film trouve son point d'orgue lorsque Takeshi Kitano et Omar Epps prennent des paris à un jeu de hasard assez particulier pour décider si oui ou non leur victime du moment s'en sortira... Par ailleurs, toute la relation entre Takeshi Kitano et Omar Epps dans le film se base sur un mécanisme bien propre à l'enfant : la tricherie. Malheureusement, le thème de l'enfance aussi finement abordé soit-il est beaucoup moins bien abordé que dans Sonatine, mais nous ne bouderons pas notre plaisir, car rares sont les divertissements aussi subtils et Aniki, mon frère est également un drame humain bouleversant, un film magnifique et inoubliable qui aurait pu facilement atteindre le rang de chef d'oeuvre. Ce qui n'est pas le cas.

ANIKI4

La faute à des gags inutiles, bien amenés certes mais inutiles, assez nombreux dans le film et constituant les seuls points morts de celui-ci. Ainsi, n'aurait-on pas pu se passer du gag des billets de 100, à titre d'exemple? Ce n'est pas gênant outre-mesure évidemment, mais cela provoque une rupture dans le scénario, à ce titre quasi-parfait, aussi courtes soient-elles... Pour autant, Aniki, mon frère, s'il n'est pas un chef d'oeuvre est une oeuvre d'une grande beauté, un film très onirique et paisible, à la fois magnifique, visuellement comme moralement, mais aussi ultra-violent et bouleversant, Aniki, mon frère est un grand Kitano, bouleversant tous les sens de son spectateur et qui lui fout le moral profond dans les chaussettes... A bien des égards, le film, malgré ses petits défauts, est un INDISPENSABLE.

-Ze Ring-

Publicité
Publicité
3 février 2011

SEUL CONTRE TOUS

SCTban

Réalisé, produit et écrit par Gaspar Noé en 1998.
Avec Philippe Nahon, Blandine Lenoir et Frankye Pain.

Cet article traite également de Carne, la préquelle à Seul contre tous, réalisé en 1991.

ATTENTION ÂMES SENSIBLES!

Premier film du cinéaste français Gaspar Noé, Carne, en 1991 était un monument en termes de film trash tel que l'on n'en avait pas vu en France depuis longtemps. 7 ans après débarque Seul contre tous, reprenant exactement les mêmes personnages que Carne, notamment ce boucher nihiliste complètement salaud interpreté à la perfection par Philippe Nahon, qui trouve ici ce qui est à ce jour très clairement son meilleur rôle. Carne s'arrêtait sur une touche d'espoir, l'espoir que ce boucher antipathique, véritable enculé au passage, puisse recommencer sa vie... Et Seul contre tous reprend sans cet espoir, dans la crasse qui semble entourer tous les films de Noé, et la ou Carne étonnait déja par son côté trash et ultra-violent, Seul contre tous lui va encore plus loin dans un trip hallucinogène qui prend ses bases dans les bas-fonds, suivant de très près ce boucher, jusqu'au point de retranscrire toutes ses pensées à l'écran par une voix-off qui montre une fois de plus que Gaspar Noé est clairement un des cinéastes les plus fous de notre temps... Sortant 15 punchlines par minute, Nahon signe une prestation comme on en voit rarement, s'appropriant le rôle avec un charisme et une classe incroyable, affichant une gueule de cinéma comme ça fait plaisir d'en voir dans ce Seul contre tous, récit de l'histoire d'un boucher nihiliste ayant des sentiments troubles pour sa fille unique... Retour sur un grand classique du cinéma français, un film extrêmement subversif et clairement le plus couillu que Noé ait pu réaliser en termes de subversion.

SCT

Gaspar Noé est un réalisateur qui ne brosse personne dans le sens du poil. Certains aimeront ou certains n'aimeront pas, de la même manière que certains réalisateurs hardcore tels que Lucio Fulci ou Ruggero Deodato, toutefois, Seul contre tous  est le plus exagéré en la matière en cela qu'il n'a même pas le côté "grand cinéma" présent dans Irréversible ou Enter The Void... Ceux qui ont été traumatisés par le trip psychédélique et le côté épileptique de ces derniers peuvent se jeter sur ce Seul contre tous sans peur de perdre leurs yeux, toutefois c'est à un film très lent et terriblement dérangeant qu'ils regarderont, faisant beaucoup penser à Stanley Kubrick dans sa propension à afficher des plans ou les actions s'effectuent à un rythme très réaliste et ou il ne semble parfois rien se passer, "référence" sans aucun doute volontaire car il ne faut pas oublier que Kubrick est le réalisateur préféré de Noé... Toutefois, la ou Kubrick est parfois très chiant, Noé ne l'est pas une seule seconde, compensant son manque d'action par une voix-off prononcée par Philippe Nahon, très perturbante, violente moralement et surtout subversive, car la est le but de Seul contre tous, déranger et bouger le spectateur de sa zone de comfort, pour cela, Gaspar Noé fait appel à sa voix-off et surtout à une ambiguité terrible. En effet, Seul contre tous à pour personnage principal un boucher nihiliste, raciste, le fils caché de Le Pen en somme, toutefois, Gaspar Noé ne dénonce rien. Pour autant, il n'appuie pas sa thèse, préférant laisser une analyse plus fouillée d'un scénario en somme très simple et contrairement à Irréversible moins favorable à l'analyse. Gaspar Noé laisse au soin du spectateur d'interpréter ses intentions comme il le souhaite, en cela, Seul contre tous est terriblement dérangeant, seulement cela ne se limite pas à l'aspect moral. Visuellement, le film est également un calvaire, ainsi si il n'y a pas cette caméra rotative et ces effets de lumières hallucinants présents dans les métrages suivants de Noé, le film se morfond dans un visuel cradingue (à ce titre, les screens sont moches en partie parce que la photographie du film est volontairement "vieille") et dans une violence visuelle terriblement crue (la vache, on s'en rappellera encore dans 10 ans de la scène de fin).

SCT2

Rajoutez à cela des prestations d'acteurs elles aussi très neutres, bien que terriblement géniales, Philippe Nahon en tête, et des personnages tous aussi crades et cons les uns que les autres et vous tenez un film à polémique. Pour autant, aussi méchant et bourrin soit-il, Seul contre tous dispose d'une réalisation et d'un sens du cadre très soigné complété par un casting de mochetés comme on en à jamais vu, d'une ambiance très spéciale et surtout de très bonnes idées : que dire de cette percussion, terriblement dérangeante puisque systématiquement elle fait sursauter quiconque est attentif au film, renvoyant encore une fois à Kubrick qui utilisait le même procédé en fin de chaque musique de The Shining? (mais je vais peut-être chercher loin, enfin dans tous les cas vous avez compris ce que je voulais dire.) Seul contre tous, non content d'être un des films les plus trashs vus sur un écran (moralement du moins) se permet en plus d'être terriblement subversif, mais que serait le film sans ses acteurs? Car en soit, si dans nimporte quel film, la réalisation à une part importante, un film tel que Seul contre tous repose majoritairement sur ses acteurs et laissez-moi vous dire une chose, c'est qu'ils ne sont pas en reste, ainsi si la plupart feront un peu de la peine à côté de Philippe Nahon, ils incarnent pour la plupart de manière très crédibles les connards qu'ils incarnent en particulier Frankye Pain, qui joue une véritable sangsue, une merde à pattes qui finira très mal. Le seul personnage "bon" dans tout ça est la fille du boucher, jouée par Blandine Lenoir, handicapée mentale et qui ne prononce pas un mot du film, mais surtout symbole de l'espoir dans ce Seul contre tous, car si les films de Gaspar Noé sont terriblement trashs et perturbants, il y a toujours une dose d'espoir, espoir toujours representé par un enfant. Seul contre tous ne fait pas défaut à cette "tradition" et c'est dans l'amour qu'il porte à sa fille que le boucher trouve l'espoir pour continuer, ainsi, et même si le personnage est un véritable enculé, il trouve l'espoir à travers une scène très émouvante dont vous vous en souviendrez, croyez-moi.

SCT3

 

Si je devais résumer Seul contre tous en quelques lignes, je dirai simplement que c'est un film FRANCAIS couillu... Qui ne plaira certainement pas à tout le monde mais qui vaut l'expérience, pour la bonne et simple raison que Gaspar Noé s'essaye à chaque film à un style très différent... Mais ça reste toujours aussi trash et aussi fou, toujours aussi violent moralement et anti-conventionnel, rien que pour cela, Gaspar Noé mérite le respect éternel, signant un film ultra-violent dont le but est clairement de diviser le public, une oeuvre polémique en somme, une belle baffe dans la gueule que pour ma part je reprends avec plaisir : ce n'est pas le cas de tout le monde et je le conçois, mais Seul contre tous est une expérience à faire, très clairement, du moment que vous n'êtes pas dérangé outre-mesure par des propos outranciers ou que vous êtes habitués à ce que tous les films ne vous brossent pas dans le sens du poil...

-Ze Ring-

Publicité
Publicité
Publicité