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ZE LORD OF THE RING
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25 novembre 2011

THE KING OF NEW YORK

KONY JAQUETTE
RÉALISÉ PAR | ABEL FERRARA.
ÉCRIT PAR | NICOLAS ST. JOHN.
MUSIQUE COMPOSÉE PAR | JOE DELIA.

CHRISTOPHER WALKEN | Frank White.
DAVID CARUSO | Dennis Gilley.
LAURENCE FISHBURNE | Jimmy Jump.
VICTOR ARGO | Roy Bishop.
WESLEY SNIPES | Thomas Flanigan.
JANET JULIAN | Jennifer.

Frank White (Christopher Walken), un gros bonnet du traffic de drogue, sort de prison. Afin de reprendre le contrôle du traffic de drogue à New York, il décide d'éliminer la concurrence.

KONY 1


Abel Ferrara est considéré par beaucoup comme un des plus grands réalisateurs des années 90. Son DRILLER KILLER à une réputation de film culte, son BAD LIEUTENANT, bien que très controversé, est beaucoup apprécié et à même donné lieu à un très bon remake (bien qu'a l'opposé de l'original), NOS FUNÉRAILLES, bien que très rare, est considéré un peu partout comme un chef d'oeuvre et finalement, KING OF NEW YORK, traine derrière lui une réputation absolument cultissime. Abel Ferrara ne m'avait jamais réellement touché jusqu'a présent : j'ai détesté DRILLER KILLER (qu'il faudrait que je revoie) et j'ai beaucoup aimé BAD LIEUTENANT mais certainement pas autant que je l'aurai voulu... Mais il faut être clair, avec KING OF NEW YORK, Ferrara tape à tout autre niveau. Sans tourner autour du pot, KING OF NEW YORK est un chef d'oeuvre, ni plus ni moins, EXPLICATIONS.

KONY 2

Partant d'un pitch de base qu'on a tous déja vu mille fois, KING OF NEW YORK s'avère dès le départ surprenant puisqu'au lieu de glorifier les flics et de donner une vision noire des gangsters qu'il présente, Ferrara réalise un film construit sur la base inverse. Frank White, véritable Robin des bois des temps modernes, apparait très clairement, et ce dès le départ, comme un gangster aux ambitions nobles et honorables, un meurtrier certes mais qui suit un chemin criminel dans le seul but d'aider son prochain. Ferrara, très vite, fait se heurter ce personnage abusivement glorifié aux policiers, bad mother fuckers aux méthodes violentes et sans réelles limites morales. Il faut être honnête : il faut des couilles pour faire ce genre de choses, or Ferrara le fait, et ce sans même le nuancer ou tenter de le cacher. Un peu comme avec BAD LIEUTENANT, Ferrara balance un bon gros coup de savate dans les valeurs morales de notre société et en glorifiant à outrance un personnage qui ne devrait pas l'être, signe le portrait d'un personnage finalement attachant, chose qu'il ne devrait pas être également... Pourtant tout s'embrique avec cohérence et efficacité et ce malgré l'espèce de "paradoxe moral" que Ferrara et St. John s'amusent à construire avec ce KING OF NEW YORK.

KONY 3
Bien évidemment, ce scénario aux bases subversives est largement soutenu par son casting incroyable. Christopher Walken, comme à son habitude, éclipse tous les autres à chaque apparition, mais on retrouve également un Victor Argo absolument excellent, un Lawrence Fishburne qui en fait des tonnes mais dont l'interprétation correspond parfaitement au personnage, mais également Wesley Snipes, David Caruso et Paul Calderon, tous sont géniaux dans leurs rôles respectifs et donnent vie à leurs personnages. Le casting de KING OF NEW YORK est impressionnant, toutefois Ferrara ne cède pas à la facilité et ne laisse pas ses acteurs tenir son film, au contraire, puisqu'il signe un film techniquement très réussi, donnant libre cours par moment à des idées visuelles dingues, à un éclairage complètement barjo mais surtout, comme à son habitude, il prend un soin tout particulier à l'installation d'une ambiance glauque et dérangeante, toujours sous l'influence évidente d'oeuvres comme SÉRIE NOIRE bien qu'il parvienne ici à s'en détacher.

KONY 4

La maitrise technique de Ferrara s'avère surtout utile lorsque ce dernier commence à balancer des scènes d'action dantesques toutes les cinq minutes, en effet, sous ses apparences de drame subversif, KING OF NEW YORK se révèle très vite être en réalité un gros polar d'action bien bourrin, qui, s'il n'oublie pas de développer son histoire et son sujet, laisse une place assez étonnante aux scènes d'action. Difficile par moments de se dire que c'est le réalisateur de DRILLER KILLER derrière la caméra, tant KING OF NEW YORK par son rythme et ses scènes d'action ressemble à peu près à tout sauf ce à quoi on s'attendait, le traitement de Ferrara s'avère en effet très surprenant en plus d'être de grande qualité, à défaut d'être virtuose. Chaque scène d'action fait oublier la précédente et Ferrara stylise chaque moment de violence pour le rendre chaque fois plus fort et plus percutant, procédé dont la force est parfaitement illustrée par une exécution au canon scié brève mais qui constitue un réel sommet de violence et d'intensité qui vous laissera le cul... Et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres!

KONY 5

Servi par un rythme haletant, KING OF NEW YORK s'avère également être une oeuvre méchamment tendue, un clash ultra-violent entre deux camps que le scénario de St. John retranscrit avec brio par des dialogues subtils mais également jouissifs, interprétés avec brio par Christopher Walken, ici au meilleur de sa forme, jouant Frank White comme si sa vie en dépendait et balancant des punchlines explosives avec une classe pas possible, c'est bien simple, il trouve ici un de ses meilleurs rôles, et au vu de l'étendue du talent du bonhomme, cela me semble assez révélateur de la qualité de son interprétation. Le tout donne un film véritablement irréprochable, explosif, glauque, subversif et puissant. Un pur chef d'oeuvre en somme, un grand classique que tout cinéphile qui se respecte se doit de voir et ce malgré son côté jusqu'au boutiste méchamment appuyé... Si je dois admettre que Ferrara ne me semblait pas être un grand réalisateur, la vision de ce KING OF NEW YORK à profondément changé mon opinion à ce sujet : ce mec est un putain de fou dangereux, certes capable du pire comme du meilleur, mais dont les meilleurs, de ce que j'ai vu, valent clairement la peine d'être vus.

KONY 5 2

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-ZE RING-


KONY 6

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Commentaires
H
Ô, grand Walken, nous te voudrions dans d'autres rôles comme celui-là !!!!
Z
Un grand film effectivement, mais est-ce que tu as vu Nos funérailles?
N
le meilleur film de Ferrara selon moi à l'interprétation parfaite, mention spéciale à Walken, Fishburn et David Caruso.
Z
Oui, King of New York se place dans les mêmes influences que Tarantino. Lawrence Fishburne qui bute des mecs deux flingues a la main façon Chow Yun-Fat, les ralentis discrets mais bien présents... Sont révélateurs d'une légère influence John Woo, certes assez limitée ici, mais qui à également sa place dans l'oeuvre de Quentin Tarantino... En tout cas, un sacré film que ce King of New York, content que tu l'apprécies et je t'invite a le revoir!!
V
Y'a longtemps que je l'ai pas vu mais j'avais aimé. le film préfigure un peu le cinéma violent de tarantino des années 1990. Mais si ça n'a rien à voir avec du tarantino je trouve qu'il annonce la tendance des films américains des années 1990.
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