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ZE LORD OF THE RING
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polar
23 décembre 2010

LE SYNDICAT DU CRIME 1, 2 & 3

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Bonjour à tous. Comme certains d'entre vous le savent déja, le 21 Décembre était le jour de mon anniversaire, et j'ai fait l'obtention d'un objet cinématographique assez rare : le coffret collector de la trilogie du Syndicat du Crime. Ce coffret, sous forme de bouquin, contient 144 pages d'interviews, de John Woo et de Tsui Hark, et les filmographies complètes de ces deux derniers, Chow Yun-Fat, Anita Mui, Leslie Cheung, Ti Lung et Tony Leung Kar-Fai, sans compter évidemment 4 DVD : 1 par opus, plus un dernier pour la version longue du Syndicat du crime 3 et des suppléments... La classe... Après les avoir visionné 2 ou 3 fois chacun dans ce qui est la meilleure édition au monde, je vous offre un dossier traitant chaque film, un par un...

Malgré tout, avant de discuter de cette trilogie de polars culte, il faut avant tout remettre les pendules à l'heure : Le Syndicat du crime A.KA. A Better Tomorrow à révolutionné le cinéma hong-kongais, à révélé John Woo et Chow Yun-Fat au grand public... En effet, en 1986, John Woo, qui s'était plus ou moins démarqué en réalisant La dernière chevalerie et quelques films qui ont été plus ou moins bridés par les studios (comme par exemple, Les Larmes d'un héros, avec Eddy Ko, un pseudo-film de guerre ultra-violent fourni en scènes d'action absolument terribles... Malheureusement, lorsque John Woo eut terminé de le tourner, le studio demanda à un autre réalisateur de tourner d'autres scènes : une scène de cul bien pourrie et des gags inutiles sont alors rajoutés au film qui devient un petit film sans prétention alors qu'il aurait pu être une tuerie s'il avait été laissé tel quel.) signe sa première collaboration avec Tsui Hark, alors dans une période de production et moins de réalisation. Ensemble ils décident de créer Le syndicat du crime... John Woo à la caméra, Tsui Hark à la production. Il produira par ailleurs les prochains films de ce dernier : Le syndicat du crime 2, Just Heroes et The Killer, malheureusement cette collaboration s'arrêtera lorsque John Woo se ramena avec le scénario d'Une balle dans la tête et que Tsui Hark décida de le plagier pour tourner Le syndicat du crime 3... Quoiqu'il en soit, ensemble, ils décident de révolutionner le cinéma hong-kongais et de faire exploser le système, et leur coup fut réussi... Le syndicat du crime fut un succès et lança ce qu'on appelle aujourd'hui l'heroic bloodshed, mettant en scène des héros détruit par la vie... Le film sera copié par bon nombre de personnes, évidemment moins bien, puisque ces derniers se content de montrer des gangsters alors que John Woo montre la dimension humaine de ces derniers...


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"Aux yeux du public chinois, Le syndicat du crime reste mon meilleur film" John Woo

Un film de John Woo, réalisé en 1986 et produit par Tsui Hark.
Avec Ti Lung, Leslie Cheung, Chow Yun-Fat, Waise Lee, Emily Chu, Fui-On Shing et Kenneth Tsang.
Ecrit par Hing-Ka Chan, Suk-Wah Leung et John Woo.
Musique composée par Joseph Koo.

Sung Tse Ho (Ti Lung), Mark Lee (Chow Yun-Fat) et Shing (Waise Lee) sont membres d'une organisation criminelle spécialisée dans la fausse monnaie. Lors d'une livraison à Taïwan, Ho est trahi et est alors poursuivi par la police locale. Malgré tout, il parvient à sauver Shing. Mark, pour venger Ho, son meilleur ami, tue l'homme qui l'a vendu, mais perd sa jambe dans ce procédé. Lorsqu'Ho sort de prison, 3 ans après, il retrouve son ami estropié, mais surtout son jeune frère, Kit (Leslie Cheung), policier qui lui reproche la mort de leur père et qui ne veut plus le voir... Alors qu'Ho essaye de renouer avec son frère, Shing essaye de le faire replonger...

Retour sur Le syndicat du crime, un classique du polar qui à en son temps révolutionné le cinéma chinois. Mettant d'entrée de jeu sur la table les thèmes chéris de John Woo, Le syndicat du crime est bien de plus qu'un film de gangsters, c'est surtout un film sur les rapports humains, l'amitié et la trahison, la famille et surtout la rédemption. En effet, tout le film est centré sur le personnage de Ti Lung, qui tente tant bien que mal de retourner à une vie normale après des années en tant de criminel afin de renouer les liens avec son frère, qui n'en à que faire et s'obstine à vivre en pensant que Ho est responsable de la mort de son père. Mettant en place des personnages extrêmement attachants, charismatiques ou pour celui de Waise Lee, un véritable mother fucker, John Woo dévoile surtout Chow Yun-Fat au grand public, qui va jusqu'a voler la vedette à Ti Lung et Leslie Cheung, tenant pourtant les rôles principaux. Allant jusqu'à effacer tout le reste du casting par son charisme et son jeu d'acteur absolument terrible, ce dernier tient son premier grand rôle (et certainement son meilleur avec celui d'Ah Jong (ou Jeffrey selon les versions) dans The Killer, tourné 3 ans après sous la tutelle de John Woo) aux côtés de Ti Lung, qui voit sa carrière relancée et Leslie Cheung qui est lui aussi révélé au grand public. Le syndicat du crime sera un succès absolument partout, et vu la gueule du film il n'est pas particulièrement difficile de capter pourquoi.

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Le problème avec un tel film, c'est qu'il génère bon nombre de copies (qui sont la plupart du temps de bon gros navets mais passons) réalisés par des types non-talentueux qui reprennent les même bases de ce qui à révolutionné le cinéma hong-kongais mais sans en comprendre une seule seconde la portée : ainsi, si Le syndicat du crime se démarque par ses scènes d'action dantesques et ses personnages (plus que) classes, il montre avant tout le côté humain des gangsters la ou ses copies ne montrent que des gens tirer sur d'autres (oui je sais je me répète mais c'est nécessaire pour arriver la ou je veux en venir)... John Woo met enfin en place son style qui règnera dans une grande majorité de ses films par la suite, après des années de galère. Abusant des ralentis, des arrêts sur images, il signe dans ce film de nombreuses fusillades, pas réalistes une seule seconde mais qui feront en partie son succès futur, mais aussi un scénario génialement écrit, subtil et intelligent, dominé par des acteurs génialissimes qui méritent clairement que l'on s'attarde dessus... Chow Yun-Fat domine bien évidemment le reste du casting grâce à son charisme et va même jusqu'a complètement effacer d'autres acteurs, car il faut être clair, Chow Yun-Fat est clairement l'un des meilleurs acteurs hong-kongais de son temps, si ce n'est pas le meilleur... Bon OK maintenant c'est un has been comme d'ailleurs tous les acteurs de ce film mais une prestation telle que celle qu'il sert dans Le syndicat du crime est rare, quel que soit l'époque... Charismatique, mais aussi menaçant et tantôt véritablement touchant, le légendaire Chow étale tout son talent sur ce film, tout comme Ti Lung qui tient cette prestation mémorable de gangster repenti rejeté par son frère flicard, joué avec talent par Leslie Cheung. Les acteurs secondaires ne sont pas en reste non plus, Waise Lee joue un véritable enculé de première, rôle qu'il reprendra en mieux dans Une balle dans la tête 4 ans plus tard et Kenneth Tsang prend le rôle d'un personnage secondaire terriblement attachant qui aidera Ho à retrouver une vie normale... Mais encore une fois, et c'est habitude chez le John Woo de la vieille époque, le film est très loin de tenir sur leurs épaules et s'il y a une autre chose dont on se rappellera avant tout dans Le syndicat du crime, ce sont ses fusillades...

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Le film comporte au moins une séquence d'anthologie : cette fusillade entre Chow Yun-Fat et une bande de gangsters dans un restaurant taiwanais, ou celui-ci planquera des flingues dans les pots de fleurs du resto' pour ensuite les utiliser contre ses victimes... Absolument mémorable, Le syndicat du crime comporte pas mal de passages plein d'héroisme bercé par une violence extrême qui contraste avec des passages très émouvants, comme par exemple ce passage ou Chow Yun-Fat et Ti Lung regardent Hong Kong depuis une espèce de colline et ou Chow Yun-Fat se confie... Le film, soutenu par la musique au synthé grandiose de Joseph Koo (même si bon des fois elle fait un peu rire), ne se cantonne ainsi pas dans un genre et s'avère être ainsi un monument, autant en termes de réflexion, que d'émotion et surtout de divertissement : une formule qui s'avèrera être une formule gagnante puisque John Woo réitèrera l'exploit à plusieurs reprises par la suite, et certainement pas qu'une fois. Le tout fonctionne à merveille, les acteurs semblent liés l'un à l'autre et la mise en scène est énorme, bref, pendant une heure et demi John Woo nous promène dans un univers de gangsters très humains à l'honneur sans faille à l'aide d'un scénario extrêmement cohérent et sans aucun temps mort.

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Le syndicat du crime se démarque également des autres films par la réflexion qu'il apporte et les valeurs qu'il véhiculent. SPOILER L'amitié et la fidélité sont les deux valeurs les plus importantes dans le film, ainsi John Woo va même jusqu'a punir le personnage de Chow Yun-Fat pour avoir été l'ami de Ti Lung, à deux reprises : lorsqu'il tue la personnage qui l'a vendu, ou il perd sa jambe, et lorsqu'il le sauve de Waise Lee, ou il perd carrément la vie. L'héroisme à ici un prix et si John Woo punit ses personnages lorsqu'ils agissent en héros c'est bien pour montrer qu'il n'a rien de plus important que l'amitié, la fidélité et la famille, il met le doigt de façon très négative sur la trahison de Waise Lee et s'attarde une grande partie sur la difficulté de la rédemption et surtout de la difficulté d'être accepté en tant que repenti, symbolisé par le personnage de Leslie Cheung qui malgré tous les efforts de son frère n'aura que faire de ce dernier... FIN DES SPOILERS Le syndicat du crime est un très beau film sur les rapports humains, John Woo ne se contente pas de signer un polar bourrin et ça se sent... Il signe un film honnête, poignant... Une véritable tuerie.

A voir au moins une fois dans sa vie.

Le syndicat du crime est très chinois dans ses thèmes : la fraternité, l'amitié.... et dans les comportements qu'il décrit. Ses valeurs sont très traditionnelles : aimer sa famille, ses amis, respecter les anciens. John Woo

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Un film de John Woo, réalisé en 1987 et produit par Tsui Hark.
Avec Ti Lung, Leslie Cheung, Chow Yun-Fat, Dean Shek, Kenneth Tsang, Emily Chu et Shan Kwan.
Ecrit par John Woo et Tsui Hark.
Musique composée par Joseph Koo.

Johnny Lung (Dean Shek) est un ancien faux monnayeur repenti. Ho (Ti Lung) est en prison et la carrière de son frère Kit (Leslie Cheung) se porte bien. Toutefois, lorsque le traffic de fausse monnaie refait surface à Hong Kong, Lung est pris pour responsable par la police, Kit s'infiltre chez lui. Lorsqu'il apprend cela, Ho demande à infiltrer l'organisation de Lung à la police, ce que celle-ci autorise. Toutefois, le traffic de faux billets ne vient pas de Lung mais de son associé, Ko (Shan Kwan)... Lorsque celui-ci lui fait croire qu'il à tué par accident un parrain des triades et que sa fille est assassinée, il doit alors rejoindre le frère jumeau de Mark, Ken (Chow Yun-Fat) aux Etats-Unis, ou il devient catatonique suite à la mort d'un ami...

S'il y a une chose à savoir avant de parler du Syndicat du crime 2, c'est que John Woo l'a plus ou moins réalisé contre son gré. En effet, à la base, John Woo prévoyait de faire du deuxième opus de la série ce qui est aujourd'hui Une balle dans la tête, toutefois la pression des studios et de Tsui Hark l'ont forcé à faire du Syndicat du crime 2 le film qu'il est aujourd'hui. Partant pessimiste puisque l'idée de faire revenir Chow Yun-Fat comme le frère jumeau de Mark ne lui à jamais plu... Heureusement pour nous, un John Woo pessimiste à Hong Kong c'est quand même un truc de fou et à bien des égards, Le syndicat du crime 2 égale le premier opus de la série... Beaucoup plus orienté sur l'action, la thématique de la rédemption, de l'amitié, de la fidélité et de la trahison est toutefois toujours la et malgré un scénario auquel on peut reprocher de véritables fantaisies, Le syndicat du crime 2 est une véritable bombe.

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La présence de Chow Yun-Fat était absolument indispensable à un second film. John Woo

Alors voila, on commencera par les maigres reproches qu'il y a à faire : les fantaisies scénaristiques du film. La présence d'un frère jumeau de Mark dans le film n'est pas insensée, loin de la, mais absurde, par exemple. Les quelques séquences en anglais pourront arracher un sourire également parce qu'il faut avouer que l'accent anglais de nos chinamen favoris font un peu désirer, mais ce sont des défauts que l'on ne peut pas considérer comme tels, en effet, Chow Yun-Fat, lors de la longue scène du restaurant ou il s'exprime en anglais tout le long n'a pas été doublée, et honnêtement, qu'est-ce qu'on à a foutre de la cohérence de l'arrivée d'un frère jumeau dans la série? En effet, avec Le syndicat du crime 2, si les valeurs de John Woo sont loin d'être oubliées, on est plus dans le polar bourrin et ultra-violent que dans le juste milieu que Le syndicat du crime était parvenu à atteindre. Misant en effet plus sur les scènes d'action, Le syndicat du crime 2 enchaine sans jamais s'arrêter les séquences d'anthologie : que ce soit cette fusillade dans un hotel à New York ou Chow Yun-Fat s'amusera à défoncer tout le monde au fusil à pompe avant de glisser dans les escaliers en tirant sur tout ce qui passe au double pistolet ou encore cette fusillade finale de dix minutes absolument énorme ou un passage de Wu Xia Pian parvient même à se glisser, John Woo signe également le plus beau standoff qu'il ait jamais filmé, entre Chow Yun-Fat et un tueur anonyme et silencieux, tous deux blessés à mort et le dos au mur (littéralement!!). Avec Le syndicat du crime 2, Woo signe un de ses meilleurs films en terme d'action sans pour autant oublier les codes de sa série. (Note : il y a une référence aux Incorruptibles de De Palma, sorti la même année)

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Alors que dans le premier opus, Ti Lung représentait la rédemption, Waise Lee la trahison et Chow Yun-Fat l'amitié, ici c'est Dean Shek qui représente la rédemption et Shan Kwan la trahison. Chow Yun-Fat reprend exactement le même rôle que dans Le syndicat du crime, la seule différence notable étant son nom... Ti Lung et Leslie Cheung passent plus ou moins au second plan et le film se concentre davantage sur Dean Shek, incarnant avec brio Johnny Lung, criminel repenti dont la vie sera détruite par son associé peu scrupuleux, Ko, un être avide d'argent. Ainsi, en quelques jours, Johnny Lung perdra sa fille chérie et son foyer, devra s'exiler aux Etats-Unis ou un de ses amis d'antan se fera froidement tuer par les assassins de son ex-associé... Il deviendra catatonique par la suite, incapable de se nourrir soi-même, ce qui donne lieu à des scènes entre lui et Chow Yun-Fat, qui pourront soit toucher, soit faire mourir de rire (pour ma part, à la première vision je dois dire que ça m'a agacé, mais à la deuxième c'est franchement mieux passé). Encore une fois, les acteurs sont absolument terribles et donnent vie à ce Syndicat du crime 2, qui tout comme son frère ainé, est plein de scènes carrément touchantes. John Woo ne change absolument rien par rapport au premier, si ce n'est l'histoire qui est également de qualité même si celle du premier est à mes yeux beaucoup mieux construite. Visuellement, le film est également un truc de fou : privilégiant encore une fois les endroits sombres pour ses scènes, le maître du polar hong-kongais enchaine des plans d'une beauté technique absolument terrible, toujours accompagné du synthé de Joseph Koo.

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Alors oui, on pourra reprocher au Syndicat du crime 2 de ne pas du tout innover par rapport au premier volet... Malgré tout, le film apporte une nouvelle histoire à la série, mais surtout, est un délire visuel absolument dingue et est terriblement jouissif et jubilatoire en terme d'action. Ainsi, on fermera les yeux sur le fait que cette suite est plus un remake qu'autre chose pour apprécier la beauté du film et en particulier de ses scènes d'action, et puis malgré tout ça fait plaisir de retrouver une fois de plus la même troupe d'acteurs pour défoncer le décor (et accessoirement des types, il faut savoir que Le syndicat du crime 2 est un des 10 films dont le bodycount est plus élevé et un des films les plus badass qu'il m'ait été donné de voir.) et le final est sans éxagérer une des plus belles scènes d'action qu'il m'ait été donné de voir, rien que ça, et je suis assez méchant la-dessus en général. :) Mettant en scène des personnages tout aussi classes les uns que les autres, Le syndicat du crime 2 est véritablement un exercice de style à la John Woo, qui est assez consciencieux pour ne pas oublier d'introduire dans le film ce qui à fait son succès auparavant. On saluera donc cet exploit, donc, et en cela Le syndicat du crime 2 surpasse son ainé, car il est un des rares films à avoir trouvé l'équilibre parfait entre scènes d'action ultra-bourrin, stylisation de la violence, émotion et bien évidemment divertissement. Un tour de force donc.

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Alors voila, Le syndicat du crime 2 est un incontournable également. Un polar bourrin, violent, dont les acteurs crèvent l'écran, visuellement énorme et un des meilleurs films en terme d'action de John Woo. A ne pas rater également. Une tuerie absolue de plus, malgré tout, certains ne pourront pas s'empêcher de trouver le film terriblement niais et commercial, ceux-la n'ont visiblement pas compris la portée du message du Syndicat du crime. John Woo signe, malgré son pessimisme, un excellent film une fois de plus.

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Un film de Tsui Hark, réalisé en 1989 et produit par Tsui Hark et John Woo.
Avec Chow Yun-Fat, Tony Leung Ka-Fai, Anita Mui, Kien Shih et Saburô Tokitô.
Ecrit par Tsui Hark, Yiu Ming Leung et Foo Ho Taï à partir d'une idée de John Woo.
Musique composée par Lowell Lo.

En 1974, Mark (Chow Yun-Fat) vient chercher son oncle (Kien Shih) et son cousin (Tony Leung Ka-Fai) à Saïgon. Pour acheter un passeport à son oncle, Mark demande l'aide d'une femme fatale, Chow Yin Kit (Anita Mui). Malheureusement, sur leur première affaire, ils se font piéger mais réussissent à reprendre ce qui est à eux. Suite à cela, des liens amoureux entre eux commencent à se développer. Lorsqu'ils réussissent enfin à revenir à Hong Kong, l'ancien amant japonais de Kit, Ho Ching Qin (Saburô Tokitô) refait surface...

Cette critique est basée sur la version longue du Syndicat du crime 3.

En 1989, John Woo se pointe avec une idée en tête : celle de faire Une balle dans la tête. Présentant son idée à Tsui Hark, celui-ci décide de plagier son collaborateur. Evidemment, cela mettra à toute collaboration entre les deux réalisateurs, mais de cette dispute résultera donc deux films, très ressemblants mais aussi très différents : Une balle dans la tête, par John Woo et Le syndicat du crime 3, par Tsui Hark. Basés sur le même thème, c'est ici le véritable problème du Syndicat du crime 3 : il souffre de la comparaison plus qu'évidente avec Une balle dans la tête. En effet, tous deux sont des films plus ou moins intimistes, malheureusement Le syndicat du crime 3 n'atteint pas une seule seconde l'intensité du chef d'oeuvre de John Woo, et ce malgré une mise en scène absolument terrible (ce qui n'est clairement pas étonnant de Tsui Hark) et une histoire solide (même si certains seront agacés par cette histoire d'amour entre Chow Yun-Fat et Anita Mui). Explications.

Critique d'Une balle dans la tête ICI

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Le Syndicat du crime 3 n'est pas un mauvais film. Loin de là. Souffrant d'une comparaison pour une fois pas si stupide que ça, le film est déja handicapé par l'existence d'Une balle dans la tête. Toutefois, il à beaucoup plus de qualités que de défauts, à commencer par la mise en scène absolument dingue. Si personnellement je préfère, de manière générale les films de John Woo, Tsui Hark, en termes de mise en scène, pète 1000 coudées au-dessus de lui (et de nimporte qui d'ailleurs) et cela se remarque d'entrée de jeu par les scènes d'action, certes très différentes de celles des deux autres volets, mais clairement aussi excellentes. On notera plusieurs passages absolument jouissifs comme ce duel final entre Chow Yun-Fat et Saburô Tokitô, deux acteurs absolument excellents, à l'image du reste du casting. Le film m'a notamment permis de découvrir Tony Leung Ka-Fai et Anita Mui (décédée en 2003, la même année que Leslie Cheung...), deux acteurs d'exception dont les prestations sont toujours crédibles et même parfois touchantes, en effet que dire de cette scène ou Kien Shih, mis sous pression par Tony Leung Ka-Fai se doit d'abandonner son enfant adoptif au Viet-Nam? Si le film de Tsui Hark ne fait clairement pas le poids face à Une balle dans la tête, le réalisateur n'oublie pas (et ça aurait été stupide de sa part de l'oublier) les codes du Syndicat du crime et donne une nouvelle vision des valeurs imposées par John Woo dans les deux autres volets à travers de ce Syndicat du crime 3 qui malgré les apparences n'est pas si différent des autres films.

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En effet, Tsui Hark remet le couvert et impose pour la troisième fois les valeurs d'amitié, de famille, de loyauté et de trahison. SPOILER La rédemption passe à la trappe définitivement mais la ou Le syndicat du crime 3 se démarque des deux autres opus c'est la ou le personnage d'Anita Mui va jusqu'a représenter à la fois la loyauté et la trahison, loyauté vis-à-vis de Mark et trahison vis-à-vis de Ho. Le personnage paie également le prix de son héroïsme puisqu'elle perdra la vie en tentant sauver celui de Chow Yun-Fat. FIN DES SPOILERS Au niveau de la thématique, Le syndicat du crime 3 ne se renouvelle donc absolument pas, c'est au niveau du contexte que le film devient original mais c'est aussi la que le film à le plus problèmes puisque c'est sur ce point précis qu'Une balle dans la tête atomise les 10 doigts dans le nez Le syndicat du crime 3. En effet, la ou John Woo signe un film ultra-violent et subversif, s'attardant sur de nombreux aspects de la guerre du Viet-Nam tels que les camps de prisonniers, les violentes manifestations, les conséquences de la guerre et surtout les conséquences de la guerre sur l'amitié, Tsui Hark signe un film beaucoup moins fort émotionnellement, beaucoup moins intense (et au passage beaucoup moins violent), s'attarde 10 minutes sur les manifs avant de les faire passer à la trappe et c'est surtout sur le problème des douanes que le réalisateur s'attarde, à travers une scène qui est au passage absolument terrible, malheureusement cela est tout à fait insuffisant et Tsui Hark ne parvient pas à trouver la force subversive du Syndicat du crime 3 de la manière que John Woo à trouvé la force subversive d'Une balle dans la tête. Beaucoup moins engagé et subversif donc, Tsui Hark parvient toutefois à donner à son film une véritable idendité grâce à ce triangle amoureux entre Chow Yun-Fat, Anita Mui et Saburô Tokitô. Alors il faut être clair, certains aimeront, certains n'aimeront pas et certains seront dans ce juste milieu (c'est mon cas) mais il est clair que toute la seconde partie de la trame du film dépend de ce sujet et que cette dernière est à bien des égards mieux foutue que la première partie même si elle une ou deux scènes concernant cet aspect de l'histoire ne sont pas forcément utiles (mais ne sont pas non plus complètement inutiles, alors voila on aimera ou on aimera pas).

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Une autre qualité du film : Tsui Hark prend son temps pour approfondir ses personnages. Ainsi si on pourra lui reprocher d'être un peu gentillet dans son script vis-à-vis de certains personnages (notamment celui de Tony Leung Ka-Fai qui aurait du mourir 6000 fois dans le film.), on se consolera grâce à la mise en scène énormissime de ce dernier, soutenue par la musique non plus cette fois de Joseph Koo (même si pas mal de ses compositions sont reprises) mais de Lowell Lo et des prestations d'acteurs, comme d'habitude, absolument terribles, Chow Yun-Fat en tête (encore)... Ainsi, malgré ses défauts, dus davantage à une comparaison à un autre film et à un sujet qui ne fera clairement pas l'unanimité, Le syndicat du crime 3 est également une tuerie, qui à bien des égards vaut les anciens opus... La classe, une fois de plus.

Le syndicat du crime restera à jamais une trilogie et c'est sans doute mieux comme ça. De plus, tout à été dit non? Tsui Hark

-Ze Ring-

Lesyndicatducrime

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21 novembre 2010

HEAT

HEAT__un_film_de_l_gende

Un chef d'oeuvre absolu réalisé par Michael Mann en 1995.
Avec Al Pacino, Robert De Niro, Val Kilmer et Tom Sizemore.

Neil McCauley est le meneur d'une bande de braqueurs professionnels. Lorsque Waingro, le petit nouveau de la bande, fait virer le braquage d'un fourgon blindé au massacre, McCauley croise la route de Vincent Hanna, flic obsédé par son travail et qui fera tout pour le faire tomber.

Al_Pacino__HEAT_ Robert_De_Niro__HEAT_
Cliquez sur les images pour les agrandir.

Heat est un de ces films relativement récents mais pourtant déja entré dans la légende. Ceci s'explique notamment par la gueule de son casting : Robert De Niro et Al Pacino, deux des meilleurs acteurs au monde, si ce n'est les meilleurs, à l'écran avec d'autres très bons acteurs tels que Val Kilmer, Tom Sizemore, William Fichtner et bien d'autres, tous dirigés à la perfection par Michael Mann, réalisateur de Collateral (il a aussi réalisé Le dernier des mohicans et plus récemment Public Enemies mais n'ayant jamais eu l'occasion de les voir, je ne peux me prononcer sur ces derniers). Heat est un duel déja d'anthologie, entre deux personnages ni tous blancs ni tous noirs, professionnels, qui sont leur radical opposé mais qui ont à la fois tout en commun. Ne négligeant aucun acteur, aussi secondaire soit-il, Michael Mann réalise un film muni d'un scénario parfait rédigé par ses soins, sans aucune incohérence et gardant le spectateur en haleine pendant 2h40 d'une intensité plus qu'incroyable. Qu'est-ce que tout cela donne? Un chef d'oeuvre absolu, un classique du polar et un des meilleurs films jamais faits à mes yeux. Explications.

Robert_De_Niro_et_Al_Pacino

Heat est un film réputé pour avoir inspiré de nombreux autres films et jeux vidéos, deux exemples respectifs serait 36 Quai des orfêvres d'Olivier Marchal et le jeu d'action Kane & Lynch sorti en 2007 par IO Interactive, c'est dire l'influence que le polar de Mann à eu sur ces deux arts (oui je considère le jeu vidéo comme un art). Cela est en grande partie due au perfectionnisme de Mann, qui lorsqu'il réalise un film cherche à le rendre le plus réaliste et le plus fidèle à la réalité possible et surtout à lui conférer une esthétique absolument dingue. Filmant Los Angeles le plus souvent de nuit et cherchant à donner une vision différente de la ville a ses spectateurs, Michael Mann livre des fusillades d'une intensité rare et inégalée à ce jour. La photographie du film est magnifique et les effets de lumière sont génialement pensés, bref, esthétiquement ça dépote seulement cela n'est qu'une petite partie de Heat, ainsi si on compte des passages d'anthologies comme cette scène de braquage de banque ou le duel final entre Al Pacino et Robert De Niro, mais cela est loin d'être assez pour faire un bon film, Mann en est conscient et exploite son scénario avec génie, prouve qu'il est capable de véritables prouesses techniques et choisit avec un soin méticuleux ses acteurs, et vu le travail qui à été fait à leur sujet, il serait temps d'en parler.

Robert_De_Niro_avec_un_fusil_plus_gros_que_lui

Ainsi si Al Pacino et Robert De Niro livrent clairement les meilleures prestations du film, celui-ci ne tient pas sur les épaules, notamment grâce à un paquet d'acteurs secondaires qui ne sont jamais négligés & donnent toujours le meilleur d'eux-même, même les plus petits rôles comme celui de Natalie Portman ou Danny Trejo, par ailleurs, chaque personnage fait avancer le scénario à sa manière, bien plus complexe et étoffé qu'il ne puisse y paraitre en premier lieu, au fur et à mesure que le film avance, le scénario s'étoffe de nouvelles sous-intrigues toutes menées à terme sans exception : aucune scène n'est inutile, le film passe d'un point A à B sans aucun temps mort et ce pendant 2h40, faisant du scénario de Heat un scénario parfait. Véritable merveille d'écriture, les dialogues sont souvent courts mais vont au but de manière radicale sans jamais dévier une seule fois de son sujet, Mann ne perd pas de temps à présenter ses personnages en début de film, en effet, cela se fait au fur et à mesure et on se rend vite compte que les personnages, tout comme le scénario, sont bien plus étoffés et profonds qu'il n'y parait. Ainsi Al Pacino joue Vincent Hanna avec génie, un policier travaillant à la Criminelle, qui va prendre en chasse McCauley, joué de manière toute aussi géniale par Robert De Niro. Toutefois, tout le but du film, au-déla d'être carrément magnifique esthétiquement, d'avoir des scènes d'action carrément jouïssives, d'être prenant de bout en bout et donc d'être un monument en terme de divertissement, est de fournir un véritable travail sur ces deux personnages pour montrer qu'ils sont à la fois complètement opposés mais qu'ils ont aussi tout en commun, à commencer par ceci : ils sont tous les deux des professionnels et font ce qu'ils savent faire de mieux, Vincent pourchasse McCauley, qui fait des coups pour s'enrichir et partir très loin avec Eady, jouée par Amy Brenneman, sa compagne. Par ailleurs, le parallèle entre leurs deux vies amoureuses est intéréssant puisque pendant que Neil McCauley connait l'amour, cette chose qu'il n'a jamais connue, Vincent Hanna détruit petit à petit son troisième mariage en lui courant après pour l'arrêter, mettant ainsi en place la phrase culte du film "N'aie pas d'attaches dans la vie dont tu ne puisses pas te séparer en moins de 30 secondes si tu sens la chaleur au coin de la rue", résumant clairement leur vie à tous deux : si McCauley doit échapper à Hanna et si Hanna doit perpétuellement courir après McCauley, comment peuvent-ils faire tenir un mariage? SPOILER Malgré tout, Vincent et Neil seront bien obligés de s'affronter directement à un moment ou un autre, après que la grande partie de l'équipe de McCauley soit morte, celui-ci finira par mourir tué par Vincent après qu'il ait du abandonner Eady pour fuir, mettant ainsi en évidence la réplique citée plus haut... FIN DES SPOILERS

Robert_De_Niro__la_classe

Voila, Heat, c'est ça, un véritable de duel titans que la simple idée de s'affronter rebute, parce qu'ils sont leur opposé mais qu'ils ont tout en commun, et cela constitue la principale force du film, par ailleurs, on ne voit que deux fois Robert De Niro et Al Pacino tous les deux à l'écran, une fois dans un dialogue mythique et l'autre à la fin dans les derniers plans, pour la symbolique. En effet, Michael Mann à bien compris que le film aurait perdu cette force si les deux acteurs étaient trop souvent réunis à l'écran, ainsi, il parvient à préserver toute la force et l'impact de Heat, en plus de cela, il parvient à livrer des scènes d'action dantesque et d'une violence maîtrisée mais crue, à diriger toute une bagatelle d'acteurs aux personnages tous aussi variés les uns que les autres tout en livrant une des histoires les mieux écrites à mes yeux à ce jour, le tout servi par la musique originale mais géniale d'Elliot GoldenthalMichael Mann livre de manière magistrale ce qui est désormais devenu un classique du polar auquel il est quasi impossible de trouver des défauts... Et si vous êtes toujours en train de lire cette critique, je vais expliciter le message caché : COURREZ L'ACHETER.

-Ze Ring-

Un_des_braqueurs__me_demandez_pas_lequel

25 août 2010

RESERVOIR DOGS

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Un film de Quentin Tarantino, réalisé en 1992.
Avec Harvey Keitel, Steve Buscemi, Michael Madsen, Laurence Tierney, Chris Penn et Tim Roth.

Après un hold-up raté, une bande de truands règle les comptes pour savoir lequel d'entre eux les à trahis.

Tous ceux qui ont vu Reservoir Dogs savent que ce film désormais culte est très loin de briller par son scénario mais plutôt par la façon dont celui-ci amené et dont Quentin Tarantino, dont c'est à l'époque le premier film, laisse planer un certain mystère sur l'histoire et ne révèle ses personnages, brillamment incarnés par de grands acteurs (Harvey Keitel, Michael Madsen entre autres, ainsi que Chris Penn, malheureusement décédé en 2006... RIP.) campant le rôle de voleurs professionnels portant chacun le nom d'une couleur, dont le plan tourne mal et règlent leurs comptes (et ce pendant presque tout le film) dans une seule et même pièce sur fond de musique des 70's. Grand film à dialogue (en effet, on parle de Tarantino à l'ancienne la, dans Reservoir Dogs, pas de bataille rangées entre 40 yakuzas et une blonde sanguinaire), dès les premiers moments, le spectateur sait à quoi il doit s'attendre : un film de gangsters classe, avec des acteurs géniaux et crédibles de bout en bout et surtout à 1 heure et demi particulièrement violente, et je peux vous assurer que sur ce dernier point, vous allez en avoir pour votre argent, car même si les scènes de violence ne sont pas légion dans le film, elles ont un impact très important. La violence, cependant, ne vient ici pas d'images absolument atroces et intenables mais du fait que les personnages sont décrits comme complètement humains et peuvent mourir en un clin d'œil, et ce style de violence continuera à être utilisé dans les films de Tarantino, alors que la plupart des films ont tendance à toujours les faire se comporter en héros avant leur mise à mort. Par ailleurs, Reservoir Dogs se fait dès le départ sa propre identité, identité que Pulp Fiction adoptera deux ans après, grâce à son montage atypique.

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Les gangsters les plus classes de la planète.

Si l'on pourrait reprocher à Reservoir Dogs quelques petits défauts tels que le fait que les personnages de Quentin Tarantino et Eddie Bunker soient sous-exploités (pour ne pas dire jamais, cela dit le choix de ne presque jamais les faire apparaitre est complètement justifié) ou son scenario simple bien qu'assez original dans son déroulement (puisque la plupart des films traitant du sujet parlent de la préparation du casse, ici, c'est tout à fait le contraire), il serait dommage de s'attarder sur les minces défauts de cette perle qu'est Reservoir Dogs. Reservoir Dogs, en plus d'inspirer le respect de par l'histoire de sa création (qui à été tumultueuse, mais sachez simplement que le film n'aurait jamais existé sans le grand Harvey Keitel), inspire davantage le respect de par la manière dont les choses se passent à l'écran. Bien que 90% du film soit constitué de dialogues complètement banaux et, sortis du film, terriblement chiant malgré quelques répliques cultes, des acteurs survoltés leurs donnent vie, notamment Harvey Keitel, dans le rôle d'un "honorable" se sentant obligé d'aider le personnage de Tim Roth, blessé tout le long du film et prenant le personnage de Michael Madsen, un psychopathe, comme responsable principal de l'échec du casse, alors qu'en réalité (SPOILER) le problème vient de Mr. Orange, flic infiltré et qui se rapprochera de Mr. White, notamment en apprenant son nom & son origine, et qui finira par se faire tuer par ce dernier lors d'un aveu final violent après qu'il ait pris sa défense en tuant tous les autres membres du gang, qui le soupçonnaient d'être la balance. (FIN DU SPOILER)

Avec Reservoir Dogs, Tarantino laisse également supposer à quoi ressembleront ses futurs films, puisque très régulièrement, l'action est interrompue par des flashbacks, qu'il réutilisera dans la quasi-totalité de ses autres films, en plus de flashforwards de manière plus occasionnelle. Cela permet de s'attarder sur les personnages principaux du film, d'en découvrir leur tempérament de manière plus précise et de découvrir leur personnalité, parfois difficile à cerner. Ou alors, ils permettent d'expliquer plus en détail une révélation qui vient d'être faite au spectateur, tout ça, dans le seul but d'immerger ce dernier dans l'action et de l'en faire ressortir qu'au lancement du générique de fin. En effet, le script de Reservoir Dogs est très bien foutu et les temps morts sont rares voire inexistants, sauf peut-être cette légèrement trop longue séquence d'explication sur les origines de Mr. Orange, pas inutile et tout aussi prenante que le reste du film mais qui a tendance à trainer trop longtemps pour arriver à sa conclusion (SPOILER) LES AMIS, NOUS SOMMES REVENUS AU POINT DE DÉPART (FIN DU SPOILER). Malgré ces quelques scènes qui tendent à trainer, cet infime défaut qui ne nuit pas tant que ça à l'immersion est rattrapé par le jeu des acteurs, le génie derrière la caméra et cette bande son 70's, relax, complètement décalée par rapport au film lui-même, puisque pour être clair, Reservoir Dogs, c'est 1h30 de "partage en couilles" hardcore.

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Un pur chef d'oeuvre donc, même si pour ma part c'est loin d'être le Tarantino que je préfère, mais une belle ébauche de son futur style si particulier qui fera en partie son succès. Un grand film, à voir au moins une fois (je dis au moins, mais depuis que je l'ai reçu hier, je l'ai maté 4 fois, cela dit vous faites ce que vous voulez hein), absolument culte. Par contre, je déconseille très fortement Reservoir Dogs le jeu, à peine digne en terme de qualité de l'adaptation des Dents de la mer. En même temps, je sais pas, mais quand je regarde le film, je vois mal ce qu'il y a d'adaptable à moins de changer tout le scenario... Ce qui fut le cas (jusqu'aux têtes des personnages!!).

-Ze Ring-

 

 

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