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ZE LORD OF THE RING
ZE LORD OF THE RING
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21 novembre 2010

HEAT

HEAT__un_film_de_l_gende

Un chef d'oeuvre absolu réalisé par Michael Mann en 1995.
Avec Al Pacino, Robert De Niro, Val Kilmer et Tom Sizemore.

Neil McCauley est le meneur d'une bande de braqueurs professionnels. Lorsque Waingro, le petit nouveau de la bande, fait virer le braquage d'un fourgon blindé au massacre, McCauley croise la route de Vincent Hanna, flic obsédé par son travail et qui fera tout pour le faire tomber.

Al_Pacino__HEAT_ Robert_De_Niro__HEAT_
Cliquez sur les images pour les agrandir.

Heat est un de ces films relativement récents mais pourtant déja entré dans la légende. Ceci s'explique notamment par la gueule de son casting : Robert De Niro et Al Pacino, deux des meilleurs acteurs au monde, si ce n'est les meilleurs, à l'écran avec d'autres très bons acteurs tels que Val Kilmer, Tom Sizemore, William Fichtner et bien d'autres, tous dirigés à la perfection par Michael Mann, réalisateur de Collateral (il a aussi réalisé Le dernier des mohicans et plus récemment Public Enemies mais n'ayant jamais eu l'occasion de les voir, je ne peux me prononcer sur ces derniers). Heat est un duel déja d'anthologie, entre deux personnages ni tous blancs ni tous noirs, professionnels, qui sont leur radical opposé mais qui ont à la fois tout en commun. Ne négligeant aucun acteur, aussi secondaire soit-il, Michael Mann réalise un film muni d'un scénario parfait rédigé par ses soins, sans aucune incohérence et gardant le spectateur en haleine pendant 2h40 d'une intensité plus qu'incroyable. Qu'est-ce que tout cela donne? Un chef d'oeuvre absolu, un classique du polar et un des meilleurs films jamais faits à mes yeux. Explications.

Robert_De_Niro_et_Al_Pacino

Heat est un film réputé pour avoir inspiré de nombreux autres films et jeux vidéos, deux exemples respectifs serait 36 Quai des orfêvres d'Olivier Marchal et le jeu d'action Kane & Lynch sorti en 2007 par IO Interactive, c'est dire l'influence que le polar de Mann à eu sur ces deux arts (oui je considère le jeu vidéo comme un art). Cela est en grande partie due au perfectionnisme de Mann, qui lorsqu'il réalise un film cherche à le rendre le plus réaliste et le plus fidèle à la réalité possible et surtout à lui conférer une esthétique absolument dingue. Filmant Los Angeles le plus souvent de nuit et cherchant à donner une vision différente de la ville a ses spectateurs, Michael Mann livre des fusillades d'une intensité rare et inégalée à ce jour. La photographie du film est magnifique et les effets de lumière sont génialement pensés, bref, esthétiquement ça dépote seulement cela n'est qu'une petite partie de Heat, ainsi si on compte des passages d'anthologies comme cette scène de braquage de banque ou le duel final entre Al Pacino et Robert De Niro, mais cela est loin d'être assez pour faire un bon film, Mann en est conscient et exploite son scénario avec génie, prouve qu'il est capable de véritables prouesses techniques et choisit avec un soin méticuleux ses acteurs, et vu le travail qui à été fait à leur sujet, il serait temps d'en parler.

Robert_De_Niro_avec_un_fusil_plus_gros_que_lui

Ainsi si Al Pacino et Robert De Niro livrent clairement les meilleures prestations du film, celui-ci ne tient pas sur les épaules, notamment grâce à un paquet d'acteurs secondaires qui ne sont jamais négligés & donnent toujours le meilleur d'eux-même, même les plus petits rôles comme celui de Natalie Portman ou Danny Trejo, par ailleurs, chaque personnage fait avancer le scénario à sa manière, bien plus complexe et étoffé qu'il ne puisse y paraitre en premier lieu, au fur et à mesure que le film avance, le scénario s'étoffe de nouvelles sous-intrigues toutes menées à terme sans exception : aucune scène n'est inutile, le film passe d'un point A à B sans aucun temps mort et ce pendant 2h40, faisant du scénario de Heat un scénario parfait. Véritable merveille d'écriture, les dialogues sont souvent courts mais vont au but de manière radicale sans jamais dévier une seule fois de son sujet, Mann ne perd pas de temps à présenter ses personnages en début de film, en effet, cela se fait au fur et à mesure et on se rend vite compte que les personnages, tout comme le scénario, sont bien plus étoffés et profonds qu'il n'y parait. Ainsi Al Pacino joue Vincent Hanna avec génie, un policier travaillant à la Criminelle, qui va prendre en chasse McCauley, joué de manière toute aussi géniale par Robert De Niro. Toutefois, tout le but du film, au-déla d'être carrément magnifique esthétiquement, d'avoir des scènes d'action carrément jouïssives, d'être prenant de bout en bout et donc d'être un monument en terme de divertissement, est de fournir un véritable travail sur ces deux personnages pour montrer qu'ils sont à la fois complètement opposés mais qu'ils ont aussi tout en commun, à commencer par ceci : ils sont tous les deux des professionnels et font ce qu'ils savent faire de mieux, Vincent pourchasse McCauley, qui fait des coups pour s'enrichir et partir très loin avec Eady, jouée par Amy Brenneman, sa compagne. Par ailleurs, le parallèle entre leurs deux vies amoureuses est intéréssant puisque pendant que Neil McCauley connait l'amour, cette chose qu'il n'a jamais connue, Vincent Hanna détruit petit à petit son troisième mariage en lui courant après pour l'arrêter, mettant ainsi en place la phrase culte du film "N'aie pas d'attaches dans la vie dont tu ne puisses pas te séparer en moins de 30 secondes si tu sens la chaleur au coin de la rue", résumant clairement leur vie à tous deux : si McCauley doit échapper à Hanna et si Hanna doit perpétuellement courir après McCauley, comment peuvent-ils faire tenir un mariage? SPOILER Malgré tout, Vincent et Neil seront bien obligés de s'affronter directement à un moment ou un autre, après que la grande partie de l'équipe de McCauley soit morte, celui-ci finira par mourir tué par Vincent après qu'il ait du abandonner Eady pour fuir, mettant ainsi en évidence la réplique citée plus haut... FIN DES SPOILERS

Robert_De_Niro__la_classe

Voila, Heat, c'est ça, un véritable de duel titans que la simple idée de s'affronter rebute, parce qu'ils sont leur opposé mais qu'ils ont tout en commun, et cela constitue la principale force du film, par ailleurs, on ne voit que deux fois Robert De Niro et Al Pacino tous les deux à l'écran, une fois dans un dialogue mythique et l'autre à la fin dans les derniers plans, pour la symbolique. En effet, Michael Mann à bien compris que le film aurait perdu cette force si les deux acteurs étaient trop souvent réunis à l'écran, ainsi, il parvient à préserver toute la force et l'impact de Heat, en plus de cela, il parvient à livrer des scènes d'action dantesque et d'une violence maîtrisée mais crue, à diriger toute une bagatelle d'acteurs aux personnages tous aussi variés les uns que les autres tout en livrant une des histoires les mieux écrites à mes yeux à ce jour, le tout servi par la musique originale mais géniale d'Elliot GoldenthalMichael Mann livre de manière magistrale ce qui est désormais devenu un classique du polar auquel il est quasi impossible de trouver des défauts... Et si vous êtes toujours en train de lire cette critique, je vais expliciter le message caché : COURREZ L'ACHETER.

-Ze Ring-

Un_des_braqueurs__me_demandez_pas_lequel

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20 novembre 2010

UNSTOPPABLE

UNSTOPPABLE

Un film de Tony Scott réalisé en 2010.
Avec Denzel Washington, Chris Pine (prononcez païne) et Rosario Dawson.

Ralala elle est loin l'époque ou j'adulais Tony Scott pour des tueries comme True Romance, Le dernier samaritain, Domino ou Man On Fire. En effet, les échos que j'ai eu de ses deux derniers films, Déja-Vu et L'attaque du métro 123 étant la plupart du temps négatifs, c'est assez sceptique et mettant mon admiration pour le bonhomme de côté que je suis allé voir ce Unstoppable, et finalement, même si c'est loin d'être le meilleur de tonton Scotty, autant le dire, ça dégomme bien et ça fait plaisir!! Toujours accompagné de Denzel Washington qui joue le rôle du vieux briscard qui remballe tout le monde pour la 30ème fois et Harry-Gregson Williams qui continue de se répéter dans ses compositions qui sont quand même géniales à entendre, il y autant de bonnes choses que de choses agaçantes ou peu nécessaires dans ce Unstoppable, et c'est regrettable. Toutefois, loin de moi l'idée de vous dissuader d'aller le voir, le film étant certainement le seul film à l'affiche intéréssant en ce mois de novembre 2010, Buried n'étant déja plus à l'affiche après deux semaines (en fait au départ je devais aller voir celui-la mais voila fini, donc va falloir attendre le DVD) donc bon on se console comme on peut en attendant Machete et Unstoppable est vraiment un très bon divertissement malgré des défauts pesants, explications.

Denzel_Washington_et_Chris_Pine

Première chose : aller voir Unstoppable en se rappelant des tueries autrefois réalisées par Tony Scott ne résulterait qu'en une amère déception, ce qui serait dommage tant le film est, à défaut d'être bon scénaristiquement (j'y reviendrai), bien foutu techniquement, tant sa réalisation est sympathique et tant certaines scènes sont jouissives. Ainsi, on retrouve le style graphique du bonhomme, avec ces images saccadées propres à Man On Fire et Domino, tout semble aller vite malgré une histoire lente à se mettre en place. Mais une fois l'histoire lancée, tout s'accélère et enfin on à droit à des scènes qui dépotent. A défaut d'être spectaculaire, le film tente de jouer sur le suspense, ce qui est agréable, on regrettera toutefois que certaines scènes qui semblent évidemment jouer la-dessus s'arrêtent au moment ou la tension se fait sentir (le passage avec le train des gamins notamment). Ainsi, si certaines scènes peuvent deçevoir, la fin rattrape la majorité du film en proposant une longue scène d'action ou Denzel Washington passe de wagon en wagon pour arrêter le train 777, ici l'antagoniste majeur du film, après que Chris Pine se soit mangé un wagon de maïs, bref, si le début est long, ce n'est pas le cas du reste du film, ou Tony Scott enchaine sans se gêner en séquence de suspense bien que souvent trop courtes et grosses séquences d'action malheureusement trop saccadées par de courtes scènes toutefois trop nombreuses s'attardant sur les états d'ames de la famille de nos deux héros.

Chris_Pine_dans_la_mouise

Par ailleurs, nos deux héros, parlons-en. S'il est clair que la VF bien naze ne retranscrit pas le jeu d'acteur du génial Denzel Washington et du très bon Chris Pine (qui est dans une bonne période ces temps-ci visiblement, Smokin' Aces, Star Trek puis ce film, serait-il un grand acteur en devenir?), ils constituent à la fois un avantage et un défaut un film. En effet, si les personnages respectifs de Frank Barnes et de Will Colson sont très charismatiques, leur histoire et ce qui les à mené à la dislocation de leur famille est d'une rare niaiserie, ce qui est une tare énorme au scénario à mon sens, en partie parce que leurs familles sont agaçantes, et cette putain de version française n'arrange pas les choses. Par ailleurs, puisqu'on parle du scénario, il y a quelques scènes peu nécessaires ici et là qui constituent des temps morts vraiment regrettables. Malgré cela, le film est un petit bonheur à regarder grâce à ses scènes d'action même si on a déja pu voir mieux. Il est aussi intéréssant de voir qu'Unstoppable prend le train 777 comme un antagoniste, un peu comme le camion dans Duel de Steven Spielberg.

Denzel_Washington_et_Chris_Pine_sur_un_train

Alors oui, on regrettera qu'Unstoppable dépende trop de ses scènes d'action et que pas mal de choses dans son scénario peuvent agacer, mais bon sang, on ne regarde pas un film comme Unstoppable pour son scénario et comme je vois déja venir les pseudo-cinéphiles qui ne pensent qu'en termes d'intelligence de l'histoire, faites-moi plaisir, sortez-vous ce balai du fion et laissez-nous tranquilles, car nombreux sont les bourrins dans l'âme comme moi qui sauront apprécier ce film à sa juste valeur, c'est-à-dire un film moyen, mais un film d'action  qui fait bien plaisir et qui compense son scénario lacunier par des scènes d'action bourrines et bien foutues. Bref, Unstoppable est franchement bien torché et je pense que cette impression se renforcera lorsque j'aurai droit à la voix de Denzel Washington et pas une voix française toute pourrie. Et sans les deux connards qui étaient mes voisins de siège et qui hurlaient des blagues pendant la séance. Aucun respect. Enfin, bref, voila, Unstoppable, ça vaut bien 5€ pour une place de cinoche ou qu'on attende six mois pour le choper 2€ sur amazon, c'est bien sympa et ça défoule, et fondamentalement c'est exactement ce que j'attend de ce genre de film.

-Ze Ring-

Denzel_Washington_entre_deux_citernes

19 novembre 2010

GRINDHOUSE

GRINDHOUSe

Grindhouse est un dyptique, c'est-à-dire qu'il est composé de deux films : Planète Terreur AKA Planet Terror de Robert Rodriguez et Le boulevard de la mort AKA Death Proof de Quentin Tarantino.

PT DP

Les grande particularités de ce Grindhouse est, en dehors qu'il soit composé de deux films et non un, mais surtout qu'entre chacun des deux films, le spectateur à droit à des bandes-annonces, réalisés par Edgar Wright et Eli Roth notamment (qui fait d'ailleurs une petite apparition dans Death Proof) notamment la très célèbre Machete qui va finalement sortir en film, c'est déja fait dans certains pays mais nous n'y aurons droit qu'au 1 Décembre en France visiblement!! Le film est réalisé par Robert Rodriguez et ça promet du bon même si selon les échos que j'ai eu il n'est pas aussi bon que Planète Terreur dont nous allons parler dans deux secondes, juste le temps de vous dire que tous les films ont un cachet old school.... ;)


PLANETE TERREUR AKA PLANET TERROR

PT2

Réalisé par Robert Rodriguez en 2007.
Avec Rose McGowan, Freddy Rodriguez, Josh Brolin, Marley Shelton, Jeff Fahey, Michael Bienh et Bruce Willis.

Ames sensible s'abstenir. Pour être clair : Planet Terror est ultra-gore (en plus ça rime). Clairement le film le plus crade que j'ai vu depuis un bout de temps, depuis Braindead à vrai dire. Bon soyons clair, le film n'est pas aussi jouissif et sanglant que ce dernier, mais y a des effets gores et des trucs bien crades vraiment très bien sentis et le film est vraiment à mourir de rire. En effet, que dire d'autre de cette séquence en hélicoptère, si ce n'est qu'elle est à pisser de rire? Que dire d'autre de cette première scène à l'hopital, si ce n'est qu'elle est dégueulasse? Et surtout, sans trop spoiler, que dire de l'apparition de Quentin Tarantino? Futur grand moment culte à mes yeux, on a droit à des répliques bien senties et des effets gores bien dégueulasses, bref ça tache donc ça fait plaisir!! En dehors de son aspect gore, Planet Terror à aussi de nombreuses autres qualités : on fera l'impasse sur le scénario, qui est volontairement peu original mais plutôt relativement bien écrit et parvient à donner une légère profondeur aux personnages tout en faisant exploser des zombies toutes les 5 minutes, fait apparaitre des vieux de la vieille assez souvent et leur fait camper des rôles à mourir de rire : Jeff Fahey dans le rôle d'un cuisinier obsédé par sa sauce parfaite est à pisser de rire, Michael Parks, Michael Bienh et Tom Savini jouent les shérifs et sont ici à mourir de rire, bref ça flingue, ça saigne, ça sort des blagues macho, y a même une petite histoire d'amour le tout sur une trame de fond absolument absurde en rapport avec des armes biologiques libérées par des pas très gentils soldats U.S. dont le chef n'est autre que Bruce Willis et qui transforme les gens en zombies.

Kentin

Alors oui, le scénario de Planet Terror est quasi-inexistant et n'est qu'un prétexte de plus pour se permettre de tout faire péter, toutefois il témoigne de qualités d'écriture indéniables, le film avance sans aucun temps mort, impossible de s'ennuyer dans ce foutoir qu'est le film, au bout de 20 minutes, simplement le temps à Rodriguez d'introduire ses personnages, pas inintéréssants cela dit, mais très stéréotypés, bin ça commence à tirer de tous les côtés, y a une décapitation par seconde, des voitures explosent mystérieusement... Bref, si vous êtes venus pour voir un film intelligent, passez votre chemin, cela dit, Death Proof se concentrant plus sur ses dialogues devrait plus vous intéresser ;) Alors s'il n'est pas sur que tout le monde aime, une chose est sure : le film est osé. Les effets gores sont bien cradingues, notamment la première scène de l'hopital qui est dégueulasse, mais surtout, le film fait l'impasse sur tout un chapitre... Et le prétexte pour le zapper est... qu'il manque une bobine de film!! Toutefois, les scènes d'après sont tout à fait cohérentes, on comprend tout ce qui s'est passé en a peu près une réplique et de toutes façons même si c'était pas intéréssant qu'est-ce qu'on s'en fout, on veut des têtes coupées, des flingues et des explosions et croyez-moi si vous êtes dans ce cas la, vous allez être servi car Planet Terror est un véritable festival! Habilement servi par les ziks de Rodriguez et de Graeme Revell, le film ne souffre pas d'un seul temps mort et malgré le faible interêt scénaristique de ce dernier, les acteurs assurent de bout en bout, notamment Rose McGowan qui à compris qu'elle était bien mieux ici que dans Charmed, et Freddy Rodriguez qui livre une bonne prestation. Par ailleurs, Robert Rodriguez use et abuse du style graphique propre à Grindhouse avec talent, on regrettera cependant des passages en CGI trop visibles, toutefois ils ne durent pas très longtemps et on les oublie vite!!

LEGGUN

Mais Planet Terror est aussi absurde dans son scénario que dans ses personnages. En effet, si Rose McGowan et sa jambe sur laquelle elle emboite des gatlings comme des légos est la vedette du film, celui-ci comporte son lot de personnages niqués de la tête, notamment un collectionneur de couilles, un gamin qui a pour amis un scorpion, une tortue et une tarentule, un shérif qui tue plus de civils que de zombies, bref Planet Terror est un véritable festival de gore, de flingues et de personnages cons comme des queues, le tout servi par une musique qui déboite et une réalisation certes parfois réprochable mais plus que correcte. Le résultat de tout cela : le film le plus jouissif et le plus bourrin vu sur un écran depuis un bout de temps, qui ferait passer les effets gores du dernier Rambo pour de la pisse de chat et qui relèguerait presque le pourtant hilarant Une nuit en enfer au rang de nanar marrant. En effet, en conclusion, Planet Terror c'est Une nuit en enfer en mille fois mieux, avec des effets gores crédibles cette fois, des personnages charismatiques et servis par des acteurs qui sont pour la plupart très bons. Bref, c'est jouissif et ça pète de partout et vous qui me lisez si vous me connaissez vous savez que c'est le genre de films qui me fait plaisir... Le chef d'oeuvre de Rodriguez, qu'il n'égalera sans doute pas de si tôt...

Planet_Terror


BOULEVARD DE LA MORT AKA DEATH PROOF

DPP

Réalisé par Quentin Tarantino en 2007.
Avec Kurt Russell, Zoe Bell, Rosario Dawson, Tracie Thoms et Mary Elizabeth Winstead.

A des lieues de Planet Terror, Death Proof (brillament traduit Boulevard de la mort) fait référence à tous les "films de caisse" (me demandez pas les noms, j'en sais que dalle mais Tarantino y fait grandement référence, notamment dans les dialogues ou il prend plaisir à blinder le remake bien naze de 60 secondes chrono) qu'il semble adorer, la où Planet Terror fait référence aux films d'horreur bourrin des 70's. Bien plus sérieux que ce dernier, bien moins gore et disposant d'un scénario extrêmement bien écrit, Death Proof avait tout pour plaire si ce n'est ce que beaucoup de gens considèrent comme une défaut : le fait que les deux parties du film ne diffèrent que par leur fin. En effet, les deux s'attardent sur un groupe de filles qui ont attiré l'oeil de Stuntman Mike, brillament joué par Kurt Russell, puis se terminent dans tous les sens du terme sur les chapeaux de roue. Seulement, le problème, c'est que ça peut déranger bon nombre de personnes car le film en devient répétitif : personnellement, ce n'est pas mon cas et j'apprécie de plus en plus le film à chaque visionnage mais je comprends qu'il puisse rebuter. Je pense qu'avec Death Proof, il est évident que l'on peut parler de "film d'acteur". En effet, tout le film est centré sur le personnage de Kurt Russell qui tient ici l'un de ses meilleurs rôles, un ex-cascadeur psychopathe qui utilise sa "death proof car" (en français, voiture anti-mort) pour mettre en oeuvre ses plans diaboliques. En outre, on peut le considérer comme le seul personnage principal du film, les autres faisant plus office de figurants pour lui permettre de défarouiller bien que bon nombre d'actrices comme Rosario Dawson ou Tracie Thoms occupent la majeure partie du film. Toutefois, bien que les autres personnages que Stuntman Mike soient plus ou moins relégués au second plan, leurs prestations sont vraiment bonnes, mais aucune n'est aussi bonne que celle de Kurt Russell, un bad mother fucker bad ass complètement niqué de la tête. Par ailleurs, si l'on ne peut pas parler des autres personnages comme principaux, c'est surtout parce que leur personnalité, bien qu'elle soit prononcée et montrée pendant les dialogues, à l'habitude de Tarantino, ne sont pour la plupart pas marquants. Ainsi on pourra apprécier le personnage d'Arlene, sur lequel le master Tarantino s'attarde longuement en début de film mais la plupart des personnages sont souvent survolés ce qui peut déranger certains. Alors oui, la majorité des prestations sont bonnes, mais il est indéniable que Stuntman Mike = le film.

Stuntman_Mike
-I'm not a cowboy Pam, I'm a stuntman.

A l'habitude de Tarantino, le scénario, à l'exception des longueurs évoquées plus haut que l'on peut réprocher, est une merveille d'écriture. Les dialogues sont longs, riches, pas une phrase qui pète pas les tympans, le film enchaine les répliques cultes dans des dialogues très intéréssants, bien que le choix de leur sujet soit discutable, puisqu'il s'agit généralement de la vie sexuelle des victimes de Stuntman Mike. Seulement, ces dialogues ne seraient rien dans l'incroyable prestation des acteurs et surtout de Kurt Russell : je sais ça fait plusieurs fois que je le dis mais il est temps de s'attarder un peu le sujet, car l'acteur trouve ici un des rôles de sa vie, et son premier bon rôle depuis au moins 10 ans. L'acteur qui à joué Snake Plissken et Jack Burton dégage un charisme incroyable et il incarne parfaitement le rôle de ce cascadeur psychopathe. Jamais, à aucun moment, son jeu est moins bon, il maintient du haut niveau pendant tout le film et chaque apparition de son personnage fait plaisir, par ailleurs, il occupe la majorité des moments cultes du film, toutes les répliques mémorables ou presque sortent de sa bouche, bref Death Proof serait clairement différent sans lui. Attention toutefois, car les prestations de Rosario Dawson, Tracie Thoms et Vanessa Ferlito pour ne citer qu'elles sont incroyables également. Alors oui, on pourra regretter que certains rôles soient peu ou presque pas exploités mais avec un tel festival de personnages, c'est déja un exploit de les rendre déja tous utiles. En effet, je crois n'avoir jamais vu autant de personnages dans un film, même pour un Tarantino c'est impressionnant.

Cars

En dehors de ses acteurs, Death Proof se démarque de la majorité des autres films par le réalisme et la qualité de ses, du moins sa scène de poursuite. Située à la fin du film, celle-ci dure près de 20 minutes et se passe sur une route de campagne. Ici, pas de buildings explosés à chaque collision, pas de passants écrasés toutes les deux secondes, juste un bon gros duel de toles ondulées, un véritable combat de bagnoles qui ne perd jamais son rythme et parvient quand même à se concentrer sur le comportement changeant de Stuntman Mike à ce moment-là. En effet, SPOILER alors que pendant tout le film on à affaire à un personnage fascinant de cruauté, un bad mother fucker froid et méchant comme on les aime, après s'être pris une balle dans le bras et le début de sa poursuite à lui, il prend peur et commence à supplier, ce dont ses adversaires n'auront rien à faire et finiront quand même par lui casser sa bouche. On a affaire ici à un retournement de situation et un inversement des rôles absolument incroyables, qui surprend même lorsque Stuntman Mike, inhumain dans ses actes montre un sentiment tel que la peur et supplie ("Je voulais pas vous faire de mal c'était que pour jouer!!"). Certains peuvent être deçus, ce n'est pas mon cas, car cela rend le personnage encore plus crédible et fait ironiquement passer les héroïnes du film pour de véritables saloperies.FIN DES SPOILERS

girls

En gros, Death Proof est un risque, en effet, nombreux sont ceux qui considèrent que le film aurait du durer pas plus de 45 minutes et n'aiment pas la deuxième, les personnes qui arrivent à apprécier l'ensemble comme moi sont rares, toutefois, acheter le film est un risque à prendre, car nous parlons ici d'un film Quentin Tarantino et il ne faut pas oublier que chaque film de ce dernier ont été polémiques... Certains les aiment tous, d'autres ne les aiment pas, certains n'en aiment que quelques-uns, bref, il est difficile de formuler un bilan clair pour ce Death Proof. Tout ce que je peux dire c'est courrez l'acheter, car une chose est sure, c'est une expérience à faire!!

-Ze Ring-

MACHETE
But they soon realised... They just fucked with the wrong mexican!!

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